Par un décret présidentiel lu dans la soirée du vendredi 28 mars par le ministre secrétaire général de la présidence, le chef de l’État a accordé une grâce au capitaine Moussa Dadis Camara pour des raisons de santé.

Cette mesure, prise sur proposition du ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, s’inscrit dans un cadre humanitaire, selon les précisions du décret officiel. Le ministre de la Justice a été chargé de veiller à son application.

L’ancien chef de la junte figurait parmi les huit personnes condamnées à l’issue du procès des événements du 28 septembre 2009. Reconnu coupable, il avait été condamné à vingt ans de prison, mais n’a purgé que moins de trois ans avant de bénéficier de cette mesure de clémence.

L’annonce de cette grâce présidentielle suscite de vives réactions au sein de l’opinion publique et des organisations de défense des droits de l’homme, qui expriment des inquiétudes quant à ses conséquences sur la justice et l’impunité.

Daouda Yansané