Conakry, le 26 septembre 2019 -Le Premier ministre a poursuivi sa série de consultations en recevant ce jeudi l’Union des Forces du Changement (UFC),  la Guinée audacieuse, le Parti Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre (GDE) et le Groupe des Femmes parlementaires de la mouvance présidentielle.

Comme les jours précédents, la question de la révision de la constitution et celle de l’organisation des élections législatives étaient à l’ordre du jour des consultations.

A cette occasion, le Président de l’Union des Forces du Changement Aboubacar Sylla, a donné l’accord total de son parti pour l’organisation des législatives avant la fin de l’année. S’agissant de la révision de la constitution, il déplore d’être géré depuis 9 ans par une constitution qui n’a aucune forme de légitimité, qui n’est pas l’émanation du peuple et qui, en aucun cas, n’a été soumise à l’onction populaire: “Nous voulons d’une constitution qui soit dotée par un référendum et qui soit l’expression du peuple. La Guinée a besoin d’une nouvelle République pour pouvoir aller de l’avant dans le sens du développement économique et social » a-t-il ajouté.

Pour sa part, la Présidente de la Guinée Audacieuse Mme Domani Doré, a déclaré que trois points essentiels ont fait l’objet d’échange avec le Chef du Gouvernement.  Sur la nouvelle constitution, elle a estimé que les mutations sociologiques de la Guinée doivent s’y retrouver. Sur  le second point, à savoir les législatives, la Guinée Audacieuse estime que si la CENI est prête pour la date du 28 décembre, son parti s’activera pour respecter ce délai.  Enfin sur le troisième point relatif à la refondation du système éducatif, Domani Doré a informé le Premier Ministre qu’après finalisation, un document cadre lui sera déposé.

Aboubacar Soumah du Parti Guinée pour la Démocratie et l’Equilibre (GDE) a, quant à lui, avisé que la CENI est une institution libre et indépendante. Un parti politique n’a pas à commenter la décision d’une institution républicaine indépendante. Concernant la constitution, il a affirmé que l’actuelle constitution si elle était légale, pour autant elle n’est pas légitime et est remplie d’incohérences.

De son côté, Djènè Saran Camara, au nom du groupe des femmes parlementaires de la mouvance présidentielle, s’est prononcée en faveur de l’organisation des élections législatives en décembre prochain. En ce qui concerne la nécessité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution, les points à amender dans l’actuelle constitution sont tellement nombreux que nous préférons une nouvelle constitution qui sera soumise à référendum, a-t-elle conclu.

En fin, pour le Président de l’Institution Nationale Indépendante des Droits Humains, la question de Constitution revient au citoyen, car la seule voie pour permettre aux citoyens de s’exprimer est d’aller au référendum. Selon lui, la constitution n’est pas une œuvre immortelle, elle peut être changée, ou    modifiée mais, elle dépend du peuple.

Sur la question des élections législatives, Alia Diaby rappelle que la CENI est le seul organe  autorisé par la constitution de 2010,  encore en vigueur pour organiser les élections, superviser et proclamer les résultats provisoires.  L’Institution Nationale des Droits Humains prend acte de la décision et de la date fixée par l’instance électorale, avec le en souhait que tout se passe dans de bonnes conditions.

La Cellule de Communication du Gouvernement