Lansana Diawara en compagnie de son avocat et deux de ses camarades

Accusé par l’ancien ministre de la sécurité, Alpha Ibrahima Keira, de diffamation par voie de presse, le président de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG), Lansana Diawara a été en auditionné,  le lundi 25 novembre dans les locaux de la direction centrale de la police judiciaire (DPJ) à Conakry.

Après son audition, l’accusé a été déféré dans la soirée devant le tribunal de première instance de Dixinn pour la suite de la procédure. Mais d’après son avocat, le parquet a demandé à la police de garder encore son client. Ce qui, selon lui, veut dire que son client a été emmené vers une destination inconnue.

« Vous vous souvenez très bien que Lansana Diawara a fait l’objet d’une plainte  de la part du ministre Keira pour diffamation. Un site d’information a indiqué  que le ministre avait démonté les installations à son bureau. Quelques temps après, monsieur Diawara qui est connu de la société civile, a  relayé l’information  en disant simplement ce qui s’est passé (…) Ce matin, nous sommes  venus vers 11 heures pour répondre en bon citoyen à notre convocation. Il nous a été notifié de revenir vers 14h, ce que nous avons fait. Et, notre client a été entendu. Comme vous le savez, il a nié les faits. Il n’a jamais fait de diffamation.  D’autant comme il le  soutien, le ministre lui-même confirme qu’il a  pris des objets. Peut-être des objets personnels ou autres. Et, la diffamation suppose qu’il dit quelque  chose qui n’est pas réelle.  A la fin de la procédure, il était question de garde à vue de 24h, de 48h ou 72h. Il est déféré en fin de journée au parquet de Dixinn. Arrivé là, le procureur notifie qu’il n’y a personne. Donc, la procédure doit revenir ici à 11h demain. Ils sont repartis avec lui et ce sont eux seulement qui savent ce qu’ils  vont en faire. Pour moi, il est à une destination inconnue. On leur a dit de le ramener certainement à la DPJ mais, pour nous, on est déjà devant le parquet. Donc, juridiquement parlant, pour nous, on ne sait pas où ils l’ont amené », nous confié sur place, son avocat Maître Thierno Souleymane Barry  visiblement choqué.

Mariama Conté