La dynamique citoyenne dénommée “Les Forces Sociales de Guinée” a vu le jour le 2 Juillet 2018 suite à l’augmentation subite du prix du carburant à la pompe par le Gouvernement. Cette décision est intervenue dans un contexte de mauvaise gouvernance caractérisé par une corruption généralisée et un bradage de ressources publiques avec pour conséquence l’appauvrissement des populations.
Ce qui a été perçu comme une injustice de trop qui consiste à faire endosser aux pauvres citoyens la facture de la mauvaise gouvernance. La vague d’indignation qui en a résulté a conduit à un rassemblement spontané des citoyens au sein des Forces Sociales de Guinée en vue de contraindre le Gouvernement à ramener le prix du carburant à 8 000 francs guinéens et de lutter contre la mauvaise gouvernance.
Pour ce faire, les Forces Sociales de Guinée ont engagé plusieurs actions d’envergure qui ont bénéficié d’une forte adhésion des populations guinéennes tant à Conakry qu’à l’intérieur du pays et même auprès de la diaspora guinéenne. Au titre de ces actions entreprises par les Forces Sociales de Guinée, il y a eu des journées villes mortes et une série de marches pacifiques qui ont été largement suivies par les populations de Conakry et de certaines villes de l’intérieur du pays. On garde encore en mémoire la gigantesque marche pacifique organisée par les Forces Sociales de Guinée le 10 juillet 2018.
Cette marche pacifique qui a reçu l’aval des autorités a mobilisé des dizaines de milliers de personnes sur l’itinéraire allant du rond-point de la Tannerie jusqu’au stade du 28 septembre de Conakry. Ce fut une démonstration réussie par les Forces Sociales de Guinée qui, par cet acte, ont montré le niveau d’indignation des populations contre l’augmentation du prix du carburant à la pompe et dans une large mesure le rejet du mode de gouvernance dans le pays. Cette première marche a séduit tous les observateurs par le fait qu’elle n’ait enregistré aucun dérapage (zéro mort, zéro blessé et zéro dégât matériel). Cela est le résultat de la qualité de l’organisation et la franche collaboration des Forces de Sécurité qui se sont conformées à la loi, malgré les infiltrations opérées par les autorités.
Cette mémorable marche des Forces Sociales de Guinée a été suivie par trois autres initiatives identiques qui malheureusement ont été empêchées par les autorités en violation de la loi dans l’unique but de provoquer de la violence. Pour déjouer ce piège, les Forces Sociales de Guinée ont préféré la voie judiciaire dans l’espoir que l’Etat de droit prévale tout en prenant l’opinion nationale à témoin du caractère républicain de leur engament.
Depuis lors, les autorités ont eu recours à des pratiques illégales visant à déstabiliser les Forces Sociales de Guinée. Au nombre de ces pratiques figurent l’interdiction des marches de surcroit sur toute l’étendue du territoire national, l’utilisation disproportionnée de la force publique contre les manifestants, des arrestations, des intimidations de tout genre et plus grave encore la corruption.
Par ailleurs, pendant que certains éléments infiltrés se substituaient aux Forces Sociales pour nouer des relations avec des entités tierces, d’autres ont prêté flanc à la corruption pour freiner l’élan de la dynamique. Malgré l’interférence des autorités et certains dysfonctionnements intervenus dans l’évolution de la dynamique, les principaux leaders des Forces Sociales de Guinée entendent poursuivre la lutte afin de mériter la confiance placée en eux par les citoyens guinéens. Ils se sont ainsi fixés pour objectifs de réorganiser la dynamique afin de la rendre plus apte à répondre aux grands enjeux nationaux.
Pour ce faire, un bilan des actions entreprises jusqu’à ce jour a été dressé et de nouvelles dispositions ont été prises pour pallier les insuffisances observées tout au long du parcours des Forces Sociales de Guinée. Les nouvelles mesures prises pour pérenniser et rendre plus efficaces les actions des Forces Sociales de Guinée sont :
- La structuration des Forces Sociales de Guinée et l’affectation de personnes à des postes de responsabilité en tenant compte de leurs compétences et de leur fiabilité ;
- La prestation d’un serment de loyauté par toute personne désireuse d’appartenir aux Forces Sociales de Guinée ;
- L’adoption d’une charte et d’un code éthique qui régissent le fonctionnement des Forces Sociales de Guinée ;
- L’élaboration d’un plan d’actions de relance de la dynamique. Les Forces Sociales de Guinée sont plus que jamais déterminées à poursuivre le combat pour la justice sociale et de la bonne gouvernance et appellent les citoyens à se mobiliser massivement pour faire face aux défis qui interpellent la nation. Ensemble Unis et Solidaires, nous vaincrons !!!
Fait à Conakry, le 03 Septembre 2018
La Coordination Nationale