
Mis aux arrêts suite aux violences qui ont émaillée la ville de Nzérékoré les 22 et 23 mars 2020 en marge double scrutin législatif et référendaire, les citoyens interpellés ont été récemment transférés à la maison d’arrêt de Kankan.
Cette information confirmée par le collectif des avocats du FNDC vient mettre fin aux rumeurs qui faisaient état du transfèrement d’une quarantaine de détenus au camp militaire de Soronkoni.
« Nos clients ne sont pas à Soronkoni. Ils sont détenus à la prison civile de Kankan entre les mains d’un pool de juges d’instruction. Le pool des juges d’instruction qui a quitté N’Zérékoré, est déjà arrivé à Kankan parce que le dossier est d’abord au cabinet d’instruction. C’est des juges d’instruction de N’zérékoré qui gèrent leur dossier. Nous sommes en train de nous organiser pour être présent », a déclaré Me Salifou Béavogui, un des avocats du FNDC.
Si les mis en cause ont été transférés sans la moindre information du collectif de leurs avocat, Me Béavogui regrette ce qu’il qualifie « d’atteinte grave et intolérable au droit de la défense ». Ensuite, il rassure que la défense jouera pleinement son rôle : « Nous sommes en train de nous battre pour obtenir des autorisations de circuler et faire le déplacement afin d’assurer leur défense. Il n’y a pas de raison qu’on transfère nos clients à Kankan, que les juges d’instruction soient là-bas et que nous, on n’ait pas la possibilité d’y être. Tout ce qui va être fait derrière nous, nous le remettrons en cause ».
Thierno Amadou Oury BALDE