Alors que l’opinion nationale est divisée sur la destitution de Kélèfa Sall, président de la cour constitutionnelle de Guinée par ses pairs, l’association des magistrats de Guinée dont relève ce dernier a décidé d’observer un silence sur ce sujet.
Pour preuve, cette association a tenu ce vendredi 21 septembre 2018, une réunion dans la salle d’audience de la cour d’appel de Conakry. Selon le communiqué radiodiffusé de cette association, le point concernant la destitution de Kélèfa Sall figurait parmi les sujets à débattre. Mais à la surprise de tous, il n’a pu être évoqué.
Après trois heures de débats à huit clos, les membres de cette association ont préféré retirer ce point parmi les sujets soumis à l’ordre du jour. Interrogé par des journalistes présents, Mohamed Aly Thiam, président de l’association des magistrats de Guinée a dit que la décision de ne pas débattre ce sujet a été prise par la majorité des membres de son organisation au cours de cette séance.
Malgré la pertinence du sujet d’après lui, l’association a décidé de ne pas faire un commentaire. Ce, pour user du droit de reserve.
Répondant à la question d’un journaliste sur une éventuelle réunion à propos de ce sujet, M Thiam a coupé court : « Si nous allons faire une réunion sur ce sujet, vous serez informé. Pour le moment c’est notre droit absolu de ne pas communiquer sur ce sujet ».
Avec ce silence de l’association des magistrats de Guinée, peut-on dire que Kélèfa Sall est destitué de la présidence de la cour constitutionnelle ?
En tout cas à l’allure où vont les choses, plusieurs langues pointe l’exécutif de jouer la carte à l’ombre pour que M. Sall soit victime de son caractère d’homme de principe et de son discours de vérité lors de l’investiture du président Alpha Condé en 2015.
Daouda YANSANE