
La Guinée au bord de l’implosion.
Les politiques publiques de la gestion de la crise sanitaire dans un contexte de pauvreté et de risques élevés de crise politique enveniment la situation. Alors que le Covid-19 n’a pas écarté l’opportunité de tenir le double scrutin référendaire et législatif du 22 mars dernier, rien ne devra empêcher l’usage de la jurisprudence pour organiser la présidentielle. Sauf que l’idée d’un report semble être à l’ordre du jour.
Mais, faut-il attendre l’arrivée de l’échéance du mandat présidentiel pour se décider ? C’est là que l’opposition ouvre sa boîte à Pandore pour une nouvelle transition dans le pays.
En principe, l’adoption d’une nouvelle constitution subordonne une nouvelle République. Exceptionnellement, l’on se demande à quoi ressemble-t-il, les desiderata du régime Condé. S’éterniser au pouvoir ou se succéder au trône par lui même. De l’un ou l’autre cas, cette question est superflue.
Continuité ou alternance démocratique, c’est le peuple souverain qui a le dernier mot. Car, il détient le monopole de la légitimité.
Avec la politique de la chaise vide au parlement, les figures de proue de l’opposition risquent de se faire écarter du jeu, si toutefois la révision de la charte des partis politiques et de la loi électorale est entreprise dans une autre fin politique.
Mais attention ! La Guinée n’est pas un État autocratique ou absolutiste pour se dénuer des principes qui fondent une République démocratique.
Thierno Amadou Oury BALDE, journaliste analyste politique et spécialiste des questions juridiques et judiciaires au groupe de presse Affiches Guinéennes.