BAH Oury

Alors que le représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies en Afrique de l’ouest et le président de la commission de la CEDEAO appellent les Etats de la sous-région à s’inscrire dans une logique de dialogue pour trouver un consensus sur le maintien ou le report des scrutins en perspective, l’opposition guinéenne se radicalise davantage.

Les opposants d’Alpha Condé ne comptent pas baisser les bras et militent en faveur d’une nouvelle transition politique au lieu d’un report de la présidentielle prochaine. C’est le cas de leader d’opinion BAH Oury, ancien président de l’UDD et membre du Front National pour la Défense de la Constitution.

 « Cet appel ne s’adresse pas à la Guinée dans mon entendement. Il s’adresse à la Côte-d’Ivoire et à d’autres pays  qui doivent s’engager dans un processus électoral durant cette année 2020. Puisque nous faisons face à une crise majeure avec le Covid-19, donc c’est de ce point de vue pertinent d’aller dans ce sens. Mais en ce qui concerne la Guinée, la CEDEAO notamment le président de cette commission,  doit assumer ses responsabilités », a lancé Bah Oury.

Ajoutant : « nous ne devons sous aucun prétexte  fermer les yeux sur les méfaits, les tueries  et les violations graves de la constitution, pour croire qu’on va gagner la paix et la stabilité (…). Il ne faut pas accepter d’abdiquer devant la violation de la constitution et devant la mise en œuvre d’un fichier électoral totalement corrompu qui ne pourra que générer, discrimination, violence et instabilité ».

A l’en croire,  « être complaisant à l’égard des violations graves des constitutions qui remettent en cause la limitation des mandats présidentiels, c’est ouvrir la boite à pandores qui fera en sorte que la CEDEAO risque de sombrer dans le chaos ».

Sur ce,  l’opposant a invité le président de la commission de la CEDEAO à assumer avec force et détermination la mission qui l’incombe. Une mission qui,  selon lui  consiste  à « assurer la paix, le développement de la démocratie et la stabilité dans l’espace CEDCEAO ».

« Toute attitude complaisante est une prime accordée à ceux qui vont violer les Droits de l’Homme, violer les constitutions au péril des vies humaines qu’ils vont dans une certaine mesure briser (…) . Il est indispensable que la Guinée trouve les formes de transition qui lui permettront de continuer à aller de l’avant dans la paix, la stabilité et dans la conformité avec le respect des principes de l’Etat de Droit », a déclaré l’homme politique.

Thierno Amadou Oury BALDE