
Poursuivi pour menaces de mort, séquestration, coups et blessures volontaires, vol, injures publiques et outrage à magistrat, le colonel Mamoudou Kaba contre qui était décerné depuis le 18 mai dernier un mandat d’amener, a répondu ce mercredi, 27 mai à la convocation de la Cour d’Appel de Conakry.
A la barre, l’officier a reconnu les faits. Des faits qui remontent le 4 mai dernier lorsque le substitut du procureur du TPI de Dubreka, Abou Nantenin Konaté, a été molesté au niveau du barrage de Kenendé et embarqué pour le camp Kwamé Krumah alors qu’il était venu, sur ordre du procureur général, demander aux agents de la sécurité de “cesser les exactions contre les citoyens”.
Pour le magistrat victime, c’est le colonel Mamoudou Kaba, coordinateur des barrages routiers installés à cause de la pandémie de Covid-19 à Coyah et Dubréka qui a instruit à son unité de se livrer à cette bavure dont plusieurs citoyens ont été victimes. D’après nos informations, même le juge d’instruction près le tribunal de Dubréka Ibrahima Sory Bayo , n’a pas été épargné par les agissements du Colonel Mamadou Kaba. C’est pourquoi, la Cour a sollicité sa comparution pour éclaircir mieux les zones d’ombre.
En attendant, le mis en cause dit avoir regretté ses actes : « je reconnais les faits. Je regrette ce qui est arrivé et je demande humblement à M. Condé de me pardonner, mais je n’ai jamais pris les 45 millions GNF ».
Finalement, la cour d’Appel de Conakry présidée par le juge Elhadj Mangadouba Sow a renvoyé l’audience au mercredi 3 juin pour la suite des débats.
Thierno Amadou Oury BALDE