Pour contribuer efficacement à la lutte contre la covid-19 conformément au plan de riposte du gouvernement, le ministre de la justice Lamine Fofana avait ordonné la suspension des audiences exceptées les référés et cas d’urgences dans toutes les juridictions du pays.
Dans la matinée de ce mercredi 3 juin 2020, le tribunal de première instance de Kaloum a repris ses audiences criminelles en présence du ministre de la justice, garde des sceaux. Cela, pour juger les personnes en conflit avec la loi dont certaines ont passé plusieurs années en détention sans jugement.
Par son acte de présence, le ministre Mamadou Lamine Fofana témoigne son attachement à la tenue des audiences criminelles permettant dit-on de désengorger tant soit peu la maison centrale de Conakry.
« C’est à ce titre, avec l’appui de nos partenaires, que nous avons tenu à ce que ces audiences-là se tiennent en respectant les règles de la situation sanitaire. Je suis très heureux de voir que dans la salle, la distanciation et le lavage des mains sont respectés. Vraiment, tout se passe comme prévu selon notre souhait de voir ces audiences se tenir… C’est pourquoi j’ai tenu à être là ce matin moi-même pour montrer tout le soutien que le cabinet attache à ces audiences criminelles… », a déclaré Mamadou Lamine Fofana.
Pour rassurer les justiciables, la présidente du tribunal Hadja Mariama Doumbouya, dira que seulement ceux qui seront déclarés coupables des faits qui leurs sont reprochés, seront condamnés .
Selon les informations du parquet représenté par le procureur Alpha Sény Camara, 52 dossiers sont soumis à l’examen de la juridiction et près de 71 personnes accusées des faits d’assassinats, meurtres, viols et des coups et blessures volontaires sont détenues depuis 3 à 5 ans.
« Aucun accusé ne sera jugé à tord. Tous ceux qui vont être déclarés coupables des faits qui leur sont reprochés auront la peine qu’il faut. Ceux qui ne seront pas déclarés coupables retrouveront leurs familles respectives. Ce qui est important, c’est le fait que c’est une procédure d’urgence. C’est vrai qu’il y a le Covid-19, mais nous avons pris toutes les dispositions pour éviter qu’il y ait entorse par rapport à ces instructions sanitaire. Il faut qu’en moins de 30 jours, que ces faits soient purgé et jugé. C’est pour désengorger un peu la maison centrale et permettre aux gens de se dire que la justice a été au moins établie », a fait savoir le procureur Alpha Sény Camara.
La rédaction