Alpha Condé

Jamais, au plus grand jamais l’Etat guinéen n’avait enregistré autant de bêtises que sous le règne des deuxième et troisième républiques. Où des cadres (en chiffons) se comportent les uns envers les autres comme des clochards.

Pourtant, lors de sa campagne d’accession à la magistrature suprême du pays, le RPG avait exhibé au nez et à la barbe de l’opinion publique guinéenne un projet de société de son leader qui pouvait faire rêver tout un chacun. Mais en toute réalité, ce n’était que du bluff !

Puisqu’il parait que c’était la copie-collée de celui du Benin.

Depuis qu’il est au pouvoir politique, le pseudo-empoisonnement d’eau Coyah n’a connu aucune poursuite judiciaire. Ce qui n’est pas normal. Depuis qu’il est au pouvoir, aucune recherche n’a été menée contre les voleurs d’ordinateurs de la CENI. Et depuis qu’il est au pouvoir, nos lois ne sont plus jamais respectées, mais plutôt violées dans tout leur contenu. Ce qui n’est pas du tout normal.

Sous le règne de troisième république, les mouvements syndicaux sont divisés. Les formations politiques ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes. Les institutions de la république sont toutes clochardisées. Et les départements ministériels ne fonctionnent pas. Pourtant, des fonds colossaux sont contractés auprès des institutions financières pour le développement du pays. Sans qu’on ne voie la moindre trace. Ce n’est pas non plus normal.

A huit ans de gestion politique et économique calamiteuse, la troisième république de Guinée ne présente aucune physionomie d’Etat sérieux, comme l’on ne pouvait imaginer lors de son avènement au pouvoir. D’ailleurs tous ses actes sont faits à la hâte ou du moins à la sauvette pour ne pas dire à un système de pilotage à vue. Il n’ya rien de concret dans toutes ses actions.

Surtout avec des immeubles flambant neufs qui sortent de terre sans que l’on ait la provenance des fonds.

Ce qui est de plus pire, c’est lorsque l’Etat tient une élection communale et qu’après plus de 7 (sept mois), les conseillers ne sont toujours pas installés dans leurs fonctions, cela n’est pas normal. Ce n’est pas normal non plus, quand des milliards de francs guinéens s’évaporent des caisses de la Banque centrale de Guinée sans la moindre information du peuple.

Ce n’est pas aussi normal que le pouvoir en place puisse signer un contrat de cession d’une partie du port autonome de Conakry à une société turque sans filer une quelconque information aux autorités portuaires et au peuple de Guinée. Comme ce n’est pas aussi normal que des cadres (en bois ou en carton) soient limogés de leurs postes de l’office guinéen des chargeurs et de publicité sous prétexte d’avoir détourné des milliards de francs guinéens sans apporter  les preuves matérielles.

Ce n’est pas non plus normal quand des frondeurs se donnent le culot de destituer le président de la cour constitutionnelle sans motif réel, parce que ce dernier aurait conseillé au président de la république de ne pas écouter les sirènes révisionnistes concernant un troisième mandat, celui de trop.

Ce n’est pas encore normal que la présidence de la république puisse bloquer la délivrance des agréments et des fréquences des radios et télévisions privées, privant ainsi des milliers de professionnels de leur droit et devoir d’ouvrir un organe d’audiovisuel.

 

La rédaction d’Affiches Guinéennes