Dr Dansa-Kourouma

La reprise des manifestations du FNDC à compter du 8 juillet 2020, alors que le pays peine à se débarrasser de la crise sanitaire liée au covid-19, est perçue d’un autre regard.

Cependant, les opposants d’Alpha avaient observé une longue trêve pour éviter tout attroupement de nature à favoriser la propagation de la chaine de contamination de l’épidémie. Mais cela n’a pu selon eux, empêcher le pouvoir de dérouler son agenda et de profiter du contexte sanitaire pour mettre aux arrêts les activités qu’ils sont afin de réussir la confiscation du pouvoir.

Interpellé sur l’opportunité de la marche, le président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG), a invité les protestataires à la retenue pour privilégier la santé des populations pendant cette période exceptionnelle d’état d’urgence sanitaire.

« A une situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Nous sommes devant une pandémie que la Guinée peine encore à canaliser (….) Et le risque le plus important, c’est que la pandémie a atteint sa phase communautaire. Ce qui risque d’exposer la population à une situation difficile les jours à venir, si des mesures ne sont pas prises pour respecter les gestes barrières et respecter les éléments de l’état d’urgence sanitaire. Le FNDC qui est une entité qui se veut démocratique, doit respecter les règles démocratiques dont le droit à la santé de la population », a déclaré Dr Dansa Kourouma, président du CNOSCG.

Les manifestations a-t-il indiqué dans les médias, ne doivent pas être les seuls moyens de revendication privilégiés du moment.

« Il faut trouver d’autres moyens d’expression citoyenne pour pouvoir se faire entendre. On peut faire d’autres formes de manifestations qui peuvent avoir des impacts si on est une entité légitime dont le combat est suivi par la majeure partie de la population. D’autres mots d’ordre peuvent être donnés, mais sans mettre les gens dans la rue», a lancé l’activiste de la société civile.

D’ajouter : « le droit à la santé de la population est consubstantiel à toute autre forme de droit qui puisse exister. Parce que pour manifester, pour marcher, pour gouverner, pour s’opposer, il faut être en bonne santé. Donc, c’est un droit qui n’est pas négociable, il faut que l’attention soit focalisée sur la gestion de la pandémie. Je conseille le FNDC ou d’autres entités sociopolitiques qui existent, de respecter l’état d’urgence sanitaire jusqu’à ce que nous voyions le bout du tunnel par rapport à cette maladie ».

Thierno Amadou Oury BALDE