
Dans un décret rendu public dans la soirée du jeudi, 18 juin 2020, le chef de l’Etat a satisfait une revendication de l’opposition. Il a instruit enfin son ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation de procéder de l’installation de conseillers de quartiers et de districts.
Sauf que dans les rangs de l’opposition, c’est une décision considérée comme un non-événement. Puisque d’après les opposants, le chef de l’Etat a attendu le déroulement de son agenda électoral pour penser rectifier le tire.

« Comme il a fini de faire sa forfaiture pour faire un coup d’Etat constitutionnel, faire la mascarade électorale pour élire des supposés députés, il se lance dans cette logique qu’il n’a pas voulue à temps. Sinon, la Cour Suprême, l’instance supérieure juridictionnelle de notre pays, avait délibéré en donnant raison aux plaignants et a demandé à l’exécutif de rapidement installer ces chefs de quartiers et de districts. Mais, comme il avait en vue de violer la Constitution en faisant un coup d’Etat constitutionnel et à nommer des députés à l’Assemblée, il a refusé de respecter la loi. Donc, on ne peut taxer ça de victoire puisque la décentralisation, c’est quelque chose de fondamentale dans la démocratie », a indiqué Saikou Yaya Barry, secrétaire exécutif de l’UFR.
Pour sa part, Cellou Baldé, coordinateur des fédérations UFDG de l’intérieur laisse entendre que dans la république d’Alpha Condé, « les lois n’ont aucune valeur ».
« Dans la loi électorale, il est prévu que quinze jours après l’installation des conseils communaux et de leur exécutif, les conseils de quartiers et de districts devaient être installés. Et les 60 jours installés les conseils régionaux aussi. Mais Alpha Condé a délibérément refusé d’appliquer cette loi malgré l’injonction de la cour suprême sur la base de la requête de l’UFDG depuis le mois de décembre.
Nous fustigeons le comportement de monsieur Alpha Condé et de son gouvernement, pour avoir refusé de respecter la loi pendant plus de deux ans », a insinué dans un média local, l’ex-député uninominal de Labé.
Thierno Aissata BALDE