ncroyable mais vrai.
Un jeune lycéen âgé de 17 ans est jugé pour des faits de « production et mise à la disposition d’autrui de données de nature à porter atteinte à la dignité humaine par le biais d’un système informatique ».
Il a été retenu dans les liens de la culpabilité pour avoir courant le mois de mars dernier partagé une vidéo de sextape avec sa copine sur les réseaux sociaux.
Devant le tribunal de Première Instance de Kaloum, le mercredi 29 juillet 2020, Idrissa Diallo dit avoir réussi le consentement de sa copine pour filmer d’abord leur relation d’amour, ensuite envoyer la vidéos à trois collègues de sa fille : « C’est elle qui m’a proposé de filmer nos relations sexuelles. C’est aussi sur son initiative que j’ai publié les vidéos. Elle était consentante. C’est avec son téléphone de marque Samsung que j’ai filmé. J’ai laissé les vidéos avec elle, je suis rentré. Après, elle m’a envoyé les vidéos sur mon compte Messenger. Depuis 2017, les vidéos sont gardées en secret dans mon compte Messenger. Entre-temps, elle m’a demandé d’envoyer ces vidéos à ses trois amies… C’est ainsi que sous son autorisation, j’ai envoyé les vidéos à ses trois amies à savoir Kadiatou Diaby, Mariama Condé et Bountouraby Soumah. C’était au mois de mars dernier »,a-t-il expliqué.
De son côté, la victime affirme avoir été droguée par son petit amant avant de se faire filmer. D’ailleurs a-t-elle soutenu, l’acte s’était produit dans une chambre appartenant à un ami d’Idrissa Diallo.
« Idrissa Diallo était mon amant. Ce jour, il m’a invitée au restaurant. Ensuite, il m’a dit de l’accompagner chez son ami qui loge au quartier Gbessia port 2. Quand on est arrivé, on a trouvé que son ami n’était pas là. Ce dernier lui a indiqué au téléphone où se trouvait la clé de la chambre. Il a ouvert la porte. Entre-temps, il est allé chercher un jus pour moi. Il m’a obligé à le boire. Il m’a obligée d’avoir des relations sexuelles avec lui. Il avait son téléphone. Quand il se couche sur moi, il met le téléphone à côté. Et, quand il introduit ses doigts dans mon sexe, il filme. Mais, j’étais impuissante. Après l’acte, il m’a accompagnée chez moi. Le lendemain, il m’appelle pour me dire qu’il a filmé l’acte qui s’est passé entre nous. Je lui ai dit de supprimer. Il m’a dit qu’il l’a fait. Il est venu chez moi, il m’a montré son téléphone. J’ai vérifié la galerie et je n’ai pas retrouvé les vidéos. Quelques temps après, ce sont mes copines Kadiatou Diaby et Mariama Condé qui m’ont appelée pour me les montrer. Quand j’ai vu ça, j’ai vraiment eu honte », a lancé la jeune fille.
Après la version des deux parties, des réquisitions et plaidoiries ont été faites. Si le procureur Abdoulaye Israël Kpoghomou a requis la condamnation d’Idrissa Diallo à 4 ans assortis de sursis et au payement d’une amende de 20 millions GNF, l’avocat de la défense, elle a plaidé coupable en sollicitant de larges circonstances atténuantes à l’égard de son client.
Finalement, le président du tribunal Mohaméd Diawara a condamné Idrissa Diallo à deux ans de prison avec sursis et au payement d’une amende de 2 millions de francs guinéens.
TAOB