La Rencontre Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme en Guinée (RADDHO-Guinée) a organisé le lundi 8 octobre 2018,  une conférence de presse à Conakry.  Objectif : faire le point de l’impact de ‘‘la perte des valeurs sur la stabilité des institutions républicaines’’ en Guinée.

La crise à la Cour constitutionnelle et celle de l’éducation ont été les principaux sujets débattus au cours de cette rencontre. Une occasion pour le coordinateur général de la RADHO-Guinée, Moussa Samoura est revenu sur l’objectif de cette sortie après plusieurs années de silence.

« Ce qu’il faut retenir de cette conférence de presse c’est qu’on a voulu interpeller nos concitoyens sur la réalité qui secoue notre pays. Nous avons voulu cerner les problèmes de notre pays de façon globale ; c’est-à-dire qu’on n’a pas voulu aller de secteur en secteur parce qu’on sait que dans les 5 dernières années, on a vécu des crises en répétition. On s’est intéressé à la profondeur de la situation et nous avons remarqué qu’il y avait cette perte de valeur au niveau des autorités qui impacte sur le fonctionnement de nos institutions ; à savoir, la valeur patriotique, l’éthique, la déontologie. Les gens sont complètement orientés vers le gain matériel et ils ont perdu carrément le sens de l’honneur », a dit Moussa Samoura.

Parlant de la Cour constitutionnelle en particulier, le responsable de la rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme en Guinée dira: « Ce qui nous a interpellé de plus, c’est la crise de la Cour constitutionnelle parce que dans tous les pays démocratiques, c’est le sommet des institutions. Alors, elle représente le symbole, la sagesse républicaine. Si on entend une telle crise, il y a de quoi s’inquiéter. C’est pourquoi je me suis dit que la crise à la Cour constitutionnelle est liée aux hommes qui l’animent parce que si ces hommes sont vraiment d’une très bonne moralité de l’intégrité et de patriotisme, franchement on n’allait pas assister à cette scène. La crise n’est pas finie parce qu’ils ne font que déplacer le problème. Nous sommes là on ne peut que dénoncer et poser des actions pour manifester nos colères. Mais si nous acceptons cela nous les citoyens guinéens, ce qui est en train de se passer, il va s’en dire que le pire reste à venir ».

La rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme en Guinée (RADDHO-Guinée) compte dans les prochains jours être en synergie avec les forces sociales pour dénoncer les actions qui contribuent à la perte des valeurs républicaines.

 

Mamourou Sonomou

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