A l’audience du mercredi 9 septembre 2020, le procureur du tribunal de Dixinn a requis un an de prison contre Bademba Doukouré.
Poursuivi pour détention illégale d’arme et consommation de chanvre indien, ce jeune de 31 ans et carreleur de profession, a reconnu partiellement les faits qui lui sont reprochés.
Selon l’acte d’accusation lu par le juge, les faits reprochés à Bademba Doukouré se sont produits à la décharge de Dar-es-Salam, dans la commune de Ratoma. Ce jour, le prévenu et deux de ses amis étaient partis dans ce dépotoir d’ordures pour consommer du chanvre indien.
« Après avoir fumé quelques boules de ce stupéfiant, une bagarre a éclaté entre les trois amis. Et, c’est au cours de cette bagarre que le pistolet de Bademba Doukouré a été découvert. L’arme, de fabrication locale, est tombée sur les lieux. C’est ainsi qu’un policier qui était sur les parages a été alerté. Et, c’est cet agent qui est venu se saisir de ce pistolet et procéder à l’arrestation de Bademba Doukouré. Mais, lors de cette arrestation, en plus du pistolet, 29 boules de chanvre indien ont été trouvés sur ce jeune carreleur », a expliqué l’empereur des poursuites.
Devant le juge à la barre, le prévenu a reconnu le délit de consommation de chanvre, mais a rejeté en bloc la détention d’arme. « Je reconnais qu’on m’a arrêté dans notre temple où on fume le chanvre indien. Ils m’ont pris avec 29 boules de chanvre indien qui étaient destinées à la vente et à la consommation. Mais, en ce qui concerne l’arme, je n’en sais rien. Le pistolet n’était pas avec moi. Ce n’est pas moi qui détenais cette arme. L’arme a été retrouvée dans les ordures pendant qu’on se bagarrait. Elle n’est pas pour moi ; et, je n’en connais pas le propriétaire », s’est défendu le prévenu.
Partant des explications du prévenu et l’acte d’accusation, le représentant du ministère public a demandé au tribunal de retenir Bademba Doukouré dans les liens de la culpabilité de détention illégale d’arme et consommation de chanvre indien. Et, pour la répression, de le condamner à un an de prison ferme.
De son côté, l’avocat de la défense a demandé la clémence du tribunal à l’égard de son client. « Mon client a une profession. C’est sa première fois de comparaître devant un tribunal. Il n’est pas récidiviste. C’est un délinquant primaire. Donc, nous sollicitons votre clémence madame la présidente. Accordez-lui la chance en le condamnant avec sursis », a plaidé la défense.
C’est sur ces mots de l’avocat que le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour rendre décision le 16 septembre 2020.
Daouda Yansané