Attendus ce jeudi 1er octobre 2020 au tribunal correctionnel de Dixinn suite au mandat d’arrêt décerné à leur encontre, le commissaire Fabou Camara de la DPJ et Mohamed Lamine Simakan de la BRI , ont à nouveau  brillé par leur absence.

Une  situation plus qu’étonnante pour le juge en charge du dossier. Selon ce dernier, le procureur aurait refusé d’exécuter les mandats en sollicitant que ce dossier soit renvoyé à la cour d’appel de Conakry.

« On a été surpris au même titre que vous que l’affaire M. Fabou Camara et Mohamed Lamine Simakan, qui a été renvoyée a cette date n’est pas inscrit au rôle. Nous avons renvoyé ce dossier et un mandat d’arrêt a été décerné conte eux. (…) ils devraient se présenter ici aujourd’hui. Mais le procureur dans une de ses sorties que nous avons apprise, sollicite que ce dossier soit renvoyé à la cour d’appel de Conakry. Le mandat a été déposé auprès de lui et il nous a dit qu’il ne prendra pas les mandats», a laissé entendre  le juge Alphonse Charles Wright devant l’audience.

De son côté,  le collectif des avocats du FNDC  saisis au nom et pour le compte des plaignants Sekou Koundouno et Ibrahima Diallo, a dénoncé une entorse à la loi, de surcroit au libre accès à la justice.

 « C’est avec une grande stupéfaction que nous venons de constater deux choses qui constituent une entorse à la loi, une entorse au libre accès à la justice. D’abord nous avons remarqué que le dossier n’est pas porté sur le rôle alors que le tribunal avait renvoyé l’audience à ce jour et la deuxième chose, les 2 prévenus contre lesquels des mandats d’arrêts ont été décernés ne sont pas là, ce qui veut dire que les mandats n’ont pas été exécutés. Nous sommes choqués, interloqués parce que les explications données par le tribunal montrent à suffisance que le parquet veut à tout pris saboter ce dossier. Il utilise toutes les manœuvres possibles pour éviter qu’il y ait justice dans cette affaire. Mais nous n’allons pas croiser les bras, nous allons adresser un courrier au tribunal, user de tous les moyens de droit pour que les droits et intérêts des sieurs Ibrahima Diallo et Sekou Koundouno soient respectés»,a déclaré Me Antoine Pepe Lama, un des avocats  de la partie civile.

TAOB