Aboubacar Soumah

En marge de l’assemblée générale hebdomadaire du SLECG le week-end dernier, Aboubacar Soumah, qui s’est tant réjouit  de la nomination du Pr Alpha Amadou Bano Barry à la tête du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, a désormais perdu l’espoir d’un grand homme d’Etat  qui selon l’unanimité de tous, symbolise la crème de l’intelligentsia guinéen dans la réforme du système éducatif.

Pour le secrétaire général du SLECG, le nouveau Ministre de l’éducation ne peut rien  apporter au département, tant qu’il fera la politique.

« Nous avons tous appris et salué la nomination du camarade Pr Bano à la tête de notre département. Nous avons estimé, étant entendu qu’il était le président de la commission chargée de diagnostiquer les problèmes du système éducatif guinéen, que c’est un monsieur qui est venu déjà avec toutes les solutions pour donner au système éducatif guinéen le caractère qu’on a tant recherché. Mais aujourd’hui, le premier constat est amer. Nous sommes prêts à travailler et continuer à travailler avec lui, mais ce que nous constatons aujourd’hui ne nous enchante pas. Les premiers constats révèlent qu’il n’a pas la décision.  Il ne peut absolument rien au niveau de l’éducation, il ne pourra rien faire. Regardez, maintenant il a le foulard du parti, il est en train de faire la campagne… Tant qu’il fait la politique il ne pourra absolument rien faire. Hors il fait la politique  », a indiqué Aboubacar Soumah.

Concernant l’échec au BEPC, le leader syndical a mis en accusation  la réduction du nombre de correcteurs, dans les centres de correction : « cette année au BEPC, au lieu de 60 personnes par commission, c’est 13 enseignants qui ont été retenus par commission. On donnait 600 à 900 copies par enseignants à corriger. Il y en a qui ont même abandonné les copies et ont fui. Au baccalauréat, ils ont envoyé des gens qui ne peuvent pas corriger et qui n’avait pas de niveau. Ils ont bâclé le travail. C’est pour cela qu’on doit lutter contre la politisation du système éducatif guinéen ».

Aissata Baldé