Poursuivi pour  menaces, injures, violences et voie de faits au préjudice  de dame Aminata Traoré, agent de renseignement,  Saïkou Yaya Diallo a étendu au tribunal de première instance de Dixinn. Son procès qui s’est ouvert ce lundi, 12 octobre 2020 a permis à la plaignante d’étayer sa version des faits. Cette derrière a remonté les faits pour lesquels elle a été  interpelée  et séquestrée  selon elle, en marge d’une conférence de presse des leaders du FNDC au siège du PADES le 25 mars dernier.

« Ce jour, j’étais partie à la rencontre du FNDC pour servir mon pays. Lorsqu’ils m’ont arrêtée, c’est Aïcha Barry et Bailo Barry qui m’ont emmenée dans un premier bureau où il y avait deux personnes. Ainsi, Saikou Yaya est venu me conduire dans un second bureau où il y avait 8 personnes. Il y avait dans ce bureau, Foniké Menguè, Fodé Baldé, Sékou Koundouno, Alsény Farinta Camara, Saïkou Yaya Diallo, Aïcha Barry et d’autres. Ils m’ont tous menacé et injurié. Ils m’ont traitée de tous les noms. Ils m’ont séquestrée de 12h 08 à 15h 58 minutes. Ils m’ont traînée de force devant la presse, j’ai dit devant la presse ce qu’ils veulent pour que j’ai la vie sauve », a-t-elle expliqué.

Poursuivant sa vérsion, la plaignante  qui a tourné le dos sur certaines des avocats de la défense laissé entendre ceci : « Saïkou Yaya m’a dit qu’il va me livrer aux jeunes. Il m’a dit que si je ne fais pas attention, ils vont me tuer comme une chienne. Il m’a traitée de bâtard. Après, il a appelé maître Mohamed Traoré pour lui dire qu’ils ont arrêté une espionne. Ce dernier leur a demandé de me garder jusqu’à ce qu’il envoie un huissier pour faire le constat. Quand le supposé huissier est venu, il m’a interrogé. Après, il leur a dit de me remettre mon porte-monnaie et mon téléphone. Mais Saïkou Yaya Diallo a refusé de me les rendre ».

Interrogé,  le conseiller juridique du FNDC a balayé d’un revers de la main les accusations de madame Aminata Traoré.  Saïkou Yaya Diallo s’est dit surpris comment la plaignante peut-elle cillement avoir cette attitude de « mauvaise foi » à son encontre : « je n’ai pas tenu des propos contre Aminata Traoré. Je ne l’ai pas menacée, ni injuriée. Au contraire, nous l’avons sauvée. Et, c’est ce qu’elle n’a pas dit à la barre ici. Je l’ai sauvée pour qu’elle ne soit pas lynchée par la foule ».

Rejetant sa demande de remise en liberté introduite par ses avocats, la juridiction a renvoyé l’audience au 9 novembre 2020 pour les réquisitions et plaidoiries.

TAOB