la mission conjointe “CEDEAO, Union Africaine, Nations-Unies”

En séjour à Conakry en début de semaine, la mission conjointe “CEDEAO, Union Africaine, Nations-Unies” a bouclé ce mardi 27 octobre ses travaux de médiation relative à la décrispation de la crise post-électorale  en Guinée. Ce, après la mort de 21 personnes et d’importants dégâts matériels selon le gouvernement, pendant que l’UFDG  de son côté dénombre une trentaine de morts suite aux violences post-électorales.

Alors, pour garantir le retour au calme et trouver un dénouement heureux  de la crisse  après les tristes événements, les diplomates de la communauté internationale ont séjourné à Conakry.

A l’issue de son entretien avec les acteurs du processus électoral et les protagonistes, la délégation de la mission conjointe de la communauté internationale a formulé des recommandations de sortie de crise.

Pour rappel, le Général Francis A. BEHANZIN, Commissaire aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité de la CEDEAO indique que  ‘‘la mission a rencontré le chef de l’État, quelques membres du Gouvernement et le Premier ministre, la CENI, la Cour Constitutionnelle et l’opposant Cellou Dalein Diallo ’’.

Selon lui, la mission conjointe a pris note de l’annonce des résultats provisoires par la CENI, qui attend actuellement la validation finale de la Cour constitutionnelle, conformément aux lois électorales.

La Mission a en outre pris note des déclarations préliminaires faites par les missions d’observation électorale dépêchées par la CEDEAO et l’UA, qui ont constaté, selon lui, que l’élection s’est déroulée dans des conditions globalement satisfaisantes et de manière pacifique.

« La mission demande aux autorités de faire en sorte que les forces de défense et de sécurité agissent avec retenue et professionnalisme dans la gestion des manifestations. La mission conjointe a également observé les dispositifs sécuritaires particuliers mis autour de la résidence du candidat de l’UFDG, M. Cellou Dalein DIALLO, ainsi que des locaux de son parti suite à sa déclaration sur les résultats de l’élection présidentielle. Elle exhorte les autorités guinéennes à lever ce dispositif dans la perspective d’un dialogue inclusif », a recommandé la mission.

La délégation a encouragé toutes les parties prenantes à recourir aux institutions et dispositions légales et règlementaires pour résoudre tout différend résultant de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Elle a encouragé également les parties prenantes à s’inscrire résolument dans un dialogue inclusif pour renforcer la confiance.

La mission conjointe a assuré les autorités et les parties prenantes guinéennes de sa disponibilité à les accompagner pour le maintien de la paix et de la stabilité en Guinée.