Opposants au troisième mandat

Ce jeudi 12 novembre 2020 , Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah (membres de l’UFDG), et Etienne Soropogui (président du mouvement Nos Valeurs Communes) ont répondu à la convocation de la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ). Ils sont accompagnés par le collectif des avocats de l’UFDG dont Me Mohamed Traoré, Me Salifou Béavogui et Me Alseny Aïssata Diallo. Ce, pour être entendus sur les charges que le procureur Sidy Souleymane  N’Diaye aurait contre eux.

« Nos clients sont des républicains, nos clients sont des légalistes, sont des personnes qui respectent la loi. Hier, nous avons promis que nous serions là avec eux lorsqu’ils recevront des convocations régulières. Nous avons reçu les convocations régulières et ce matin, nous sommes là à la disposition de l’enquête. Ils ne se reprochent de rien. Ils ont le moral tranquille, ils ont l’esprit tranquille. Il fallait éviter de les humilier dans les quartiers. Aller casser tout, prendre tout avec un spectacle inacceptable. Donc, nous sommes là pour assurer leur défense. Les enquêtes commencent », a déclaré maître Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats des opposants.

Sur les lieux, les opposants d’Alpha condé retrouvent Ibrahima Chérif Bah, vice-président de l’UFDG, interpellé depuis hier.

Après leurs auditions qui ont duré plusieurs heures, ils ont été placés en garde à vue dans les locaux de la Direction centrale de la police judiciaire (DPJ).

«Désormais tout porte à croire que nos clients sont placés en garde à vue. Parce qu’ils sont toujours dans les locaux de la DPJ en dépit du fait que nous nous sommes retirés. Mais conformément à l’article 85 qui réglemente la garde à vue, celle-ci doit être notifiée à la personne gardée à vue sur un procès-verbal ou sur une feuille de notification, conformément aux dispositions des articles 85, 90, 94, 105 et suivants du code de procédure pénale. Mais malheureusement absolument rien ne leur a été notifié. C’est qui constitue déjà une violation manifeste des droits de la défense» , a dénoncé Me Salifou Beavogui.

Selon nos informations, Mamadou Cellou Baldé, également membre de l’UFDG, et  l’activiste de la société civile, Sékou Koundouno  seraient en route.

A rappeler que les personnes visées par le procureur du tribunal de Première Instance de Dixinn sont accusées pour menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public au lendemain du scrutin présidentiel du 18 Octobre dernier.

Thierno Aissata  BALDE