Interpellé aux alentours de son domicile, situé au quartier Dar es-salam, le 24 Octobre dernier en marge des violences post-électorales et conduit à la maison Centrale de Coronthie, Elhadj Ibrahima Sow, âgé de 68 ans, père de famille de 9 enfants est décédé le lundi 16 novembre. Depuis, il fait l’actualité dans les médias et des indignations se poursuivent.
Selon plusieurs sources, le défunt serait victime de traitement inhumain et dégradant avant son emprisonnement. Bien que dans sa famille son état de santé soit mis en cause (ndr, il était diabétique), mais des doutes planent s’il n’a pas été l’objet de torture et de brutalité. Elhadj Ibrahima Sow qui rendu l’âme dans un centre hospitalier de la place où il était transporté d’urgence, a été inhumé dans la journée du mardi 17 novembre 2020 au cimetière de Hamdallaye dans la commune de Ratoma.
Face à cette situation, l’OGDH demande l’ouverture immédiate des enquêtes pour faire la lumière sur les circonstances de la mort du prisonnier.
« L’Organisation Guinéenne des Droits de l’Homme (OGDH) vient d’apprendre le décès d’Elhadj Ibrahima Sow en détention à la maison centrale de Conakry suite, semble-t-il, à des bastonnades. Nous demandons à ce qu’il y ait une enquête sérieuse sur les motifs de son décès et que justice soit faite. Parce que ce n’est pas normal. Quand on prend quelqu’un et qu’on l’emmène en prison, s’il meurt …, il faut que l’Etat ou bien la justice nous donnent des explications sur les circonstances de la mort de l’intéressé », a déclaré Elhadj Mamadou Malal Diallo, président par intérim de l’OGDH .
TAOB