La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a annoncé, mardi 17 novembre à l’issue d’une table‑ronde de bailleurs, avoir levé 3,8 milliards d’euros de fonds pour financer onze projets d’intégration régionale, à mettre en œuvre entre 2021 et 2025 dans les six pays de la CEMAC.
« Le montant total des financements annoncés ou mobilisés (à l’issue de la table‑ronde) s’élève à environ 3,8 milliards d’euros, bien au-delà des montants recherchés. Le financement de huit projets sur les onze est entièrement bouclé », a déclaré le secrétaire permanent du Programme de réformes économiques et financières de la CEMAC (PREF-CEMAC), Michel-Cyr Djiena Wembou.
Cette table‑ronde de deux jours, organisée en format hybride (présentiel et virtuel), visait à lever des fonds auprès de partenaires bilatéraux et multilatéraux, traditionnels et émergents, publics et privés, afin de couvrir le besoin de financement des onze projets à réaliser entre 2021 et 2025 dans la zone CEMAC : Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad. Le coût total des projets s’élève à 4,072 milliards d’euros, dont 596,74 millions d’euros (14,65%) étaient déjà mobilisés avant la table‑ronde. Le financement recherché était donc de 3,48 milliards d’euros (85,35%).
Plus d’une dizaine de partenaires multilatéraux et d’investisseurs privés ont manifesté leur intérêt à contribuer au financement de ces projets de façon multiforme.
« Certains bailleurs et partenaires ont indiqué les projets pour lesquels ils étaient intéressés, notamment sur les axes 2 et 3 (transports et production, interconnexions des réseaux électriques et de communications) et ont sollicité des informations complémentaires pour affiner leurs intentions. D’autres bailleurs et partenaires ont manifesté leurs intérêts de financement sous réserve de la réception des études de faisabilité et autres documents, ce qui leur permettrait de préciser les montants et les formes d’intervention », a précisé Michel-Cyr Djiena Wembou.
« Nous allons contacter les partenaires pour leur fournir toutes les informations nécessaires car nous avons contribué au financement de la majorité des études de faisabilité des projets concernés par cette table‑ronde. En notre qualité de chef de file pour la mobilisation des ressources, nous allons accompagner la CEMAC dans la coordination des engagements pris par les partenaires présents à la table‑ronde, en vue d’aider à la concrétisation de ces annonces », a indiqué Joseph Kouassi N’Guessan, chef de la Division infrastructures/Afrique centrale à la Banque africaine de développement.
Le directeur général par intérim de l’Afrique centrale à la Banque, Solomane Koné, a expliqué que les financements acquis (approuvés, signés et/ou en cours d’exécution) au niveau de la Banque sont de 470 millions d’euros et concernaient en particulier quatre projets intégrateurs.
« La Banque africaine de développement réitère son engagement à renforcer la coordination avec les autres bailleurs et le secteur privé dans la structuration technique et financière des projets intégrateurs (et) encourage les autres bailleurs, notamment ceux pouvant fournir des prêts concessionnels et des dons ainsi que le secteur privé à travers notamment les PPP, à accroître leur intérêt et appétit pour ces projets intégrateurs. Cela atténuera la contrainte d’endettement des Etats et accélérera la mise en œuvre des projets sur une base soutenable, tout en assurant un partage équitable du risque », a souligné Solomane Koné.
La Banque africaine de développement est le de file des partenaires techniques et financiers pour le développement des infrastructures en Afrique centrale. Elle a déjà fourni un appui pour la réalisation des études nécessaires à la maturation de nombreux projets inscrits dans le Plan directeur consensuel des transports en Afrique centrale (PDCT-AC).
La Banque a mobilisé, pour des projets de transport en Afrique centrale, 1,13 milliards d’euros sur la période 2015-2019. Environ 30% de ces financements ont été consacrés au développement et à la rénovation de corridors routiers entre les États de la région.
BAD