« Conformément aux décisions issues du Conseil des ministres en sa session du jeudi, 19 novembre 2020, relatives aux initiatives d’organisation de manifestations, de certaines structures politiques affiliées à la mouvance présidentielle pour la célébration de la victoire du candidat Alpha CONDE, le Gouvernement rappelle aux partis politiques et mouvements alliés de la mouvance présidentielle ainsi que toutes les entités politiques et sociales, la suspension, pour raison sanitaire, des manifestations de masses sur toute l’étendue du territoire national ».
Cette mesure exceptionnelle justifiée par l’état d’urgence en vigueur dans le pays selon le gouvernement guinéen, pourra-t-elle faire reculer Cellou Dalein Diallo et ses alliés de l’Alliance nationale pour la démocratie et le développement (ANAD) ?
Alors qu’ils projettent une manifestation le mercredi 25 novembre 2020 sur l’autoroute Fidel Castro à Conakry, les opposants au régime condé croient savoir la cause fondée selon eux sur l’étouffement des démarches de protestations en Guinée et non pas la crise sanitaire.
« Le pouvoir en place a toujours instrumentalisé la Covid19 depuis le 22 mars. Au lendemain du double scrutin législatif et référendaire, le gouvernement a utilisé aussi la Covid19 pour saper l’effort du Fndc. Donc ce n’est pas nouveau pour nous. Ce qui est important c’est de comprendre que nous ne sommes pas étonnés de cette décision. Etant donné que la campagne a mobilisé des milliers de personne, cela n’a pas changé les statistiques sanitaires. Le Rpg Arc-en-ciel a fait des manifestations après la proclamation des résultats par la Cour constitutionnelle. C’est au moment où L’ANAD appelle les populations à rejeter les résultats que la décision tombe. Nous ne pouvons pas abandonner la lutte pour la reconnaissance de la vérité des urnes. La lutte continue parce qu’Alpha est au pouvoir et qu’il ne reconnait pas la vérité des urnes », a déclaré Kéamou Bogola Haba, l’un des porte-parole de l’ANAD.
TAOB