Le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré lundi, 23 novembre qu’il y avait désormais un « véritable espoir » que les vaccins anti-Covid qui ont été récemment annoncés, aident, avec d’autres mesures de santé publique, à mettre fin à la pandémie de Covid-19.

« L’urgence avec laquelle ces vaccins ont été développés doit s’accompagner de la même urgence pour les distribuer équitablement », a déclaré Dr Tedros lors d’une conférence de presse à Genève.

« Il existe désormais un risque réel que les plus pauvres et les plus vulnérables soient piétinés dans la ruée vers les vaccins », a-t-il estimé.

Le chef de l’OMS a rappelé que l’Accélérateur ACT, une initiative mondiale lancée en avril pour accélérer le développement et la production de diagnostics, de traitements et de vaccins sur une base équitable, a besoin immédiatement de 4,3 milliards de dollars pour soutenir l’achat et la livraison de masse de vaccins, de tests et de traitements, et qu’il faudra 23,8 milliards de dollars supplémentaires l’année prochaine.

« Ce n’est pas une œuvre de bienfaisance, c’est le moyen le plus rapide et le plus intelligent de mettre fin à la pandémie et de stimuler la reprise économique mondiale. Avec les dernières nouvelles positives concernant les essais de vaccins, la lumière au bout de ce long tunnel sombre devient de plus en plus brillante. Il y a maintenant un réel espoir que les vaccins – en combinaison avec d’autres mesures de santé publique éprouvées et testées – aideront à mettre fin à la pandémie », a dit le chef de l’OMS.

187 pays participent au mécanisme COVAX

Dr Tedros a souligné que 187 pays participent désormais au mécanisme COVAX, qui leur permet de collaborer à l’achat et au déploiement des vaccins, en garantissant les meilleurs prix, volumes et délais pour tous les pays.

« Et nous déployons d’autres outils comme le nouveau cours de réalité augmentée de l’OMS pour les agents de santé sur l’utilisation correcte des équipements de protection individuelle », a-t-il expliqué.

Il a noté que le Fonds monétaire international (FMI) estime que si les solutions médicales peuvent être rendues disponibles plus rapidement et plus largement, cela pourrait entraîner une augmentation cumulée du revenu mondial de près de 9.000 milliards de dollars d’ici la fin de 2025.

« La vraie question n’est pas de savoir si le monde peut se permettre de partager des vaccins et d’autres outils ; c’est s’il peut se permettre de ne pas le faire », a souligné le chef de l’OMS.

Il a jugé encourageant d’entendre lors du Sommet du G20 qui a eu lieu samedi les dirigeants du monde exprimer leur soutien à l’OMS et leur engagement en faveur de l’Accélérateur ACT.

ONU Info