Dans un entretien accordé aux medias du pays, le Directeur Général de la police, Général Ansoumane Camara alias Bafoé a annoncé une opération de ratissage dans la commune de Ratoma pour dit-il, trouver les auteurs de l’assassinat du jeune policier le dimanche dernier.
Comme d’autres guinéens, Mamady Kaba, le président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique, cette annonce n’est pas du tout bonne et pourrait avoir des conséquences drastiques sur la population.
Pour l’ancien président de l’institution nationale indépendante des droits de l’homme (INIDH), l’Etat à l’obligation de protéger les personnes et leurs biens.
«J’appelle l’État à la plus grande vigilance afin de ne pas faire d’amalgame, car dans ce cas, des souffrances injustes et injustifiées pourraient être infligées à des innocents se trouvant au mauvais endroit, et au mauvais moment. Un usage disproportionné de la force toujours source d’accroissement des tensions politiques et sociales dans le pays, car le sentiment du deux poids deux mesures habitent les populations. Elles pensent que l’État est très prompt à agir vigoureusement quand il est victime, et très laxiste quand les agents des forces de sécurité sont accusés de crimes contre elles. Cela crée naturellement un sentiment d’injustice et d’insécurité qui sont susceptibles de susciter la haine des familles de victimes contre les agents de sécurité et, par ricochet, mettre en péril la cohésion sociale et la stabilité du pays», a-t-il mentionné.
D’apres Monsieur Kaba, un dialogue national prenant en compte toutes les couches sociales du pays est nécessaire: «J’appelle l’ensemble des acteurs du pays à œuvrer en faveur de la désescalade, et de l’unité nationale(…). »
Daouda Yansané