Après les ministres du budget et de l’économie et des finances, c’est le tour de la ministre du Plan et du Développement Economique, de présenter mardi 8 décembre, le budget global d’investissement de la Guinée.
Devant les députés, Hadja Mama Kany Diallo a déclaré que l’enveloppe global du projet du budget d’investissements de la Guinée s’élève à 8 mille milliards 799 millions GNF dont 2.628 mille milliards, soit 29,87% en ressources intérieures et 6.171 mille milliards, soit 70,13% sur financement extérieur.
D’après elle, ce budget connait une augmentation de 28,54 % par rapport à la loi des finances rectificative 2020, qui se chiffrait à 6 mille milliards 845 millions GNF.
Cette augmentation dit-elle, est rendue possible grâce en partie à l’apport des partenaires techniques et financiers dans le cadre de la lutte contre la COVID-19.
Les ressources intérieures sont affectées de la manière suivante : « 1.221,9 mille milliards GNF, soit 46,50%, aux projets/programmes financés à 100% sur le BND ;
556,5 milliards GNF, soit 21,18%, pour les contreparties des projets sur financement extérieur ;
829,0 milliards, soit 31,54% en faveur des Budgets d’Affectation Spéciale (BAS) ;
20,6 milliards, soit 0,78% pour le Fonds de contrats de désendettement et de développement (C2D).
Les Budgets d’Affectation Spéciale concernent :
Le Fonds de Développement des Communes de Conakry (FODECOM), pour un montant de 426 milliards GNF destiné au développement de la zone spéciale de Conakry et de ses cinq communes ;
L’Agence Nationale de Financement des Collectivités (ANAFIC), avec une dotation de 352 milliards GNF, destinée au financement de plans annuels d’investissement des communes rurales et urbaines sur l’ensemble du pays ;
Le Registre Social Unifié (RSU), doté d’un montant de 51 milliards GNF, à l’effet de mettre en place un système d’enregistrement et de suivi des bénéficiaires de programmes d’aide sociale pour plus d’efficacité et d’efficience des programmes de lutte contre la pauvreté.
Deux autres actions importantes seront poursuivies en 2021 selon la ministre en charge du Plan. Il s’agit :
– Du programme de renforcement de la protection sociale des couches vulnérables par le biais de l’Agence Nationale d’Inclusion Économique et Sociale (ANIES), pour 40 milliards GNF ; et
– De la Mission d’Appui à la Mobilisation des Ressources Intérieures (MAMRI) pour 20 milliards GNF.
En termes de répartition sectorielle, le secteur de l’Administration générale, avec une dotation de 1.560,9 mille milliards, absorbe plus de la moitié du budget d’investissement sur ressources propres, soit 59,4 % », a précisé la ministre.
Parlant du volet des infrastructures, elle annonce que l’enveloppe globale s’élève à 537,8 milliards GNF.
Pour elle, l’essentiel des crédits de ce secteur sont destinés au sous-secteur des travaux publics, qui absorbe 85,5%.
« Les projets prioritaires bénéficiaires de cette allocation sont les suivants :
– Le projet de réhabilitation des routes préfectorales et communautaires ;
– le projet de construction de la voirie urbaine de Lola et Beyla ;
– le projet de construction de la route Kankan-Kérouané ;
– le projet de réhabilitation de la voirie de Conakry ;
– le projet de construction de la voirie urbaine de Dalaba et Pita ;
– le projet de bitumage de la voirie de Kindia ;
– le projet de construction de la route PK 53 Kissidougou- Kondébadou ;
– le projet de construction de la route Boké-Québo ; et le projet de construction de la route Boké-Gaoual », a fait savoir la ministre aux élus du peuple.
Ousmane Sylla