Les ministres du budget, du plan et du développement et l’économie et finances ont animé une conférence conjointe le jeudi 10 décembre 2020 à Conakry. Il était question pour ces commis de l’Etat de parler sur la loi de finances rectificatives et la facilité élargie de crédit qu’accorde le Fonds monétaire à la Guinée.

Comme l’on s’y attendait, l’affaire des 200 milliards dont on accuse la ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle s’est invitée dans le débat.

Selon le ministre, il est très difficile de communiquer sur cette affaire dans la mesure le gouvernement à fait une communication la dessus. «L’exercice est très difficile et compliqué. Parce que le gouvernement a fait un communiqué sur la question. L’affaire est à la justice (….).Je pense que je ne vais pas me mettre à reconstituer les 200 milliards intégralement. Là justice le fera ».

S’exprimant sur  la première activité portant sur l’organisation des concours et recrutement des enseignants par le ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, il a dit : « Ce qui est très compliqué dans cette histoire qu’on a vu dans la presse, c’est qu’il n’y a aucune indication sur des montants séparés. On ne parle pas de temps, mais on fait des affirmations. Je pense que je ne vais pas me mettre à reconstituer les 200 milliards intégralement. La justice le fera. Et les moyens que le procureur se donnera pour faire une reconstitution. Mais je veux prendre des questions autour de certaines activités. La première, c’est l’organisation des concours de sortie et des recrutements au niveau de l’enseignement technique. Ça fait 2 ans, le budget prévoit au titre de cette action 27 milliards de francs guinéens chaque année. Donc c’était effectivement inscrit dans le budget du ministère de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, le montant de 27 milliards de francs guinéens qui devrait servir à la fois au concours de sortie et aux examens d’entrée pour les écoles professionnelles ».

 A en croire le ministre, c’est pour des raisons de coronavirus que ce budget a connu une augmentation.

« Pour respecter les barrières sanitaires, on a mis 15 candidats par salle. Ce qui signifie automatiquement que le nombre de centre va augmenter par deux. Comme vous devez le savoir, les examens devraient être organisés, la première partie, au mois de juillet 2020. En conseil de ministres, il a été décidé d’envisager les mesures de distanciation sociale, afin que les examens se déroulent dans les conditions sanitaires acceptables. Ce qui a amené, de discussion en discussion, de faire une prorogation de crédit pour le ministère de l’enseignement technique. A titre illustratif, l’enseignement technique pour chaque salle d’examen mettait 30 candidats par salle en 2019. Pour respecter les barrières sanitaires, on a mis 15 candidats par salle. Ce qui signifie automatiquement que le nombre de centre va augmenter par deux ; on va augmenter le nombre de correcteurs par deux ; on va augmenter le nombre de superviseurs par deux. Et l’autre aspect, c’est que les surveillants qui devaient aller à l’époque pour surveiller les examens, ont demandé de rehausser un tout petit peu les primes de transport. Parce qu’à l’époque, on disait qu’on prenait 3 personnes par taxi. C’est ce qui a amené à accorder un crédit supplémentaire de 15 milliards à l’enseignement technique, qui fait 43 milliards et quelques. Je tiens à préciser que l’activité n’est même pas exécutée totalement. Parce que la première phase des examens a été effectuée au mois de juillet et la seconde phase va être au mois de décembre, pour les concours d’entrée. Donc les 43 milliards ne sont même pas encore totalement dépensé. Parce que l’activité est en cours », a-t-il précisé.

Daouda Yansané