En Éthiopie, le bilan de l’attaque menée mercredi 23 décembre par des hommes armés dans la région du Benishangul-Gumuz, dans l’ouest du pays, est passé à 207 morts, selon la Commission éthiopienne des droits de l’homme.

Les humanitaires avaient fait état jusque-là d’une centaine de morts, victimes de l’attaque survenue dans la région du Benishangul-Gumuz, peuplée essentiellement de communautés oromo et amhara. Des inconnus ont débarqué à l’aube dans le village de Bekoji où ils ont brûlé des maisons et abattu des habitants.

Plus de 48 heures après cette attaque meurtrière, les humanitaires continuent un long travail d’identification des victimes. Selon la Commission éthiopienne des droits de l’homme, la majorité des personnes tuées sont des hommes (133). Cet organisme indépendant, rattaché au gouvernement, parle d’un total de 207 morts. Selon un décompte de la Croix-Rouge, il y en aurait 222.

Dans un tel contexte, ces organisations lancent un appel pour une aide humanitaire en urgence. En effet, selon la Commission éthiopienne des droits de l’homme, cette attaque a poussé de nombreux habitants à fuir leurs villages. Près de 10 000 personnes affluent ainsi vers la ville de Bulen, principale localité de cette zone. Mais la ville est submergée, car elle accueille déjà des milliers de personnes déplacées.

De leur côté, les autorités poursuivent leur opération de sécurisation. L’armée éthiopienne est toujours déployée dans la région et affirme avoir neutralisé 42 personnes, sans donner plus de détails sur leur identité, ni sur les circonstances de cette intervention.
Avec RFI