Dans un élan d’optimisme pour la nouvelle année, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a exprimé sa confiance dans la croissance des énergies propres en 2021.
Malgré le fait que le monde ne soit pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs climatiques et le septième Objectif de développement durable (ODD7) pour l’accès universel à une énergie propre, abordable et fiable, Marcel Alers, le responsable de l’énergie au PNUD, a déclaré que « des solutions d’énergie propre existent qui peuvent nous y amener ».
Selon lui il « une dynamique croissante » pour faire des énergies propres des priorités politiques et d’investissement.
Un investissement intelligent
Les combustibles fossiles étaient autrefois moins chers que les énergies propres, mais cela est en train de changer, a affirmé M. Alers.
Les énergies renouvelables deviennent chaque année plus abordables, et « certaines options sont désormais moins chères que les combustibles fossiles », a-t-il déclaré, soulignant que depuis 2010, le prix de l’énergie solaire a diminué de 89 %.
« Il est maintenant moins cher de passer à l’énergie solaire que de construire de nouvelles centrales au charbon dans la plupart des pays, et l’énergie solaire est maintenant l’électricité la moins chère de l’histoire », a déclaré le responsable du PNUD.
De plus, le secteur des énergies renouvelables a fait preuve de résilience au cours d’une année exceptionnellement difficile, et malgré les revers subis.
« Cette baisse des prix, associée aux progrès technologiques et à l’introduction de modèles commerciaux innovants, signifie que nous sommes maintenant à un point de basculement », a expliqué M. Alvers, en demandant instamment aux secteurs public et privé d’investir à grande échelle dans les énergies propres.
Traduire les promesses en actes
Tout au long de l’année 2020, les pays se sont engagés à reconstruire en mieux, plus vert et plus juste.
« Avec le soutien de la promesse climatique du PNUD, 115 pays se sont engagés à soumettre des contributions nationales renforcées », a déclaré M. Alers.
Il a notamment noté que les économies à fortes émissions, telles que la Chine, le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni et l’Union européenne, avaient pris des engagements nets de zéro et que le président élu des États-Unis, Joe Biden, s’était engagé à rejoindre l’Accord de Paris.
« Ces engagements doivent maintenant se traduire en actions », a lancé le responsable du PNUD. « Des engagements ambitieux sont un signal fort et un premier pas nécessaire vers l’atteinte d’émissions nettes zéro. Nous devons maintenant les mettre à profit ».
Une reprise verte
L’énergie propre est également une solution gagnante pour se remettre de COVID-19 car elle peut améliorer les soins de santé pour les plus pauvres du monde tout en fournissant un approvisionnement électrique fiable – impératif pour le fonctionnement des centres de santé.
« Alors que les vaccins COVID-19 – dont certains doivent être conservés à -70°C – sont mis en circulation, il sera essentiel d’alimenter une chaîne du froid durable et fiable », a rappelé M. Alers.
En outre, l’investissement dans les énergies renouvelables pourrait créer près de trois fois plus d’emplois que l’investissement dans les combustibles fossiles.
« Alors que le monde s’urbanise rapidement, l’efficacité énergétique dans les bâtiments, le refroidissement et le chauffage durables, la planification urbaine intelligente et les options de transport durables… sont des éléments clés pour l’avenir des villes », a-t-il soutenu.
En attendant septembre
En septembre, pour la première fois depuis 40 ans, les Nations Unies organiseront un dialogue de haut niveau sur l’énergie à l’intention des pays, des entreprises, de la société civile et des institutions internationales afin d’intensifier l’action en faveur de l’énergie durable.
Achim Steiner, l’administrateur du PNUD, a récemment appelé à un renforcement de la gouvernance mondiale de l’énergie, déclarant : « Nous savons que l’énergie propre peut à la fois assurer un accès universel à l’énergie et contribuer à la lutte contre la crise climatique ».
Bien que l’élimination progressive des combustibles fossiles et la transition vers des économies vertes soient une tâche monumentale, M. Alers assure que « nous sommes prêts à relever le défi ».
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