Poursuivis depuis septembre 2018 pour des faits de « diffamation, dénonciation calomnieuse et injures » au préjudice de Marie Luise Barry, directrice générale du Groupe scolaire Saint Joseph de Cluny, Thierno Madiou Bah, Ibrahima Sory Lincoln Soumah et Sidi Diallo tous journalistes de la radio Nostalgie Guinée, ont été retenus dans les liens de la culpabilité le mercredi 13 janvier 2021.
Le tribunal de première instance de Kaloum qui a statué sur le dossier après plusieurs renvois, a condamné les trois journalistes à deux mois d’emprisonnement assortis de sursis et au payement de 500 000 francs guinéens d’amende chacun.
Nos confrères ont été également condamnés à payer solidairement un franc symbolique à la partie civile.
Aussitôt le verdict prononcé, leur avocatmaître Salifou Béavogui, a annoncé interjeter appel devant la Cour d’appel de Conakry. A l’en croire, ses clients sont innocents dans la mesure où ils n’ont commis aucune infraction en recevant un enseignant dans leur émission « Africa 2025 » qui a dénoncé les conditions de travail au Groupe scolaire Saint Joseph de Cluny.
« C’est un recul du droit dans notre pays de condamner de paisibles journalistes qui font professionnellement leur travail. En réalité, si des poursuites devaient être engagées dans cette affaire, ça serait contre l’enseignant. Mais, comme ce qui est à la mode aujourd’hui c’est le trimballement facile et rapide des journalistes devant les tribunaux qui n’hésitent pas le plus souvent à infliger des sanctions pour essayer de décourager les journalistes qui veulent exercer librement leur profession, mes clients ont été poursuivis, jugés et condamnés », déploré maître Salifou Béavogui.
Pourtant a-t-il dit, on s’est déployé au tribunal et on a prouvé leur innocence avec toutes les preuves.
« La décision dans cette affaire a connu tellement de renvois que nous-mêmes, nous sommes rendus compte que le tribunal avait des difficultés de la rendre. Nous ne sommes pas convaincus, nous ne croyons pas à cette décision, quant à sa sincérité. Nous relèverons appel contre cette décision qui ne repose sur aucune base légale », a-t-il annoncé.
Thierno Amadou Oury BALDE