Au lendemain de la condamnation de  Thierno Madiou Bah, Ibrahima Sory Lincoln Soumah et Sidi Diallo tous de la radio Nostalgie par la justice guinéenne, des  réactions se poursuivent ainsi que des indignations.

A chaque fois qu’un homme de médias est visé par une procédure judiciaire, les textes de répression des infractions suscitent d’énormes interprétations.  Pour lever l’équivoque, l’ancien président du conseil de l’ordre des avocats de Guinée a apporté des précisions sur la loi portant liberté de presse.

« Selon toute vraisemblance, ce ne sont pas seulement des juges correctionnels qui ne maîtrisent pas le contenu de la loi sur la liberté de la presse. Il y a de nombreux journalistes aussi qui ne comprennent pas les dispositions de cette loi notamment celles concernant les infractions commises par voie de presse, la procédure et les peines y afférentes. Cette loi ne tient pas compte du statut de journaliste mais du moyen par lequel le délit a été commis. C’est pourquoi, on parle de délit de presse. Une fois que le délit est commis par l’un des moyens visés à l’article 98 de la loi sur la liberté de la presse, c’est cette loi qui s’applique et non le code pénal. Même si l’auteur du délit n’est pas journaliste à plus forte raison quand il s’agit d’un journaliste. Le texte commence en effet par ” quiconque ” c’est-à-dire ” toute personne qui …”et non ” tout journaliste qui…”. C’est dire que la loi sur la liberté de la presse en ce qui concerne les délits de presse intéresse tous les citoyens au-delà des journalistes” » a déclaré l’ancien bâtonnier dans la presse .

TAOB