Placés sous mandat de dépôt le 14 novembre 2018, pour meurtre, attroupement armé, destruction de biens privés, coup et blessures volontaires, les mis en cause dans l’affaire relative au meurtre de l’agent de police Bakary Camara en novembre 2018 à Wanindara ont à nouveau été présentés devant le tribunal criminel de Dixinn.
Sur les 13 accusés, seulement sept (7) ont défilé à la barre. Ces derniers ont nié les charges articulées contre eux à la clôture des débats le mardi 12 janvier 2021.
Le ministère public représenté par le procureur audiencier, Boubacar I Bah, a requis l’acquittement des sept (7) mis en cause pour délits non constitué. Il a également demandé au tribunal de condamner six autres accusés en fuite à 30 ans de réclusion criminelle par défaut.
« Les autres qui sont en fuite, à savoir : Mamadou Diaby, Mouctar Guissé, Alseny Soumah et autre, les retenir dans les liens de la culpabilité de meurtre, attroupement armé, destruction de biens privés, en les condamnant à 30 ans de réclusion criminelle par défaut et décerner un mandat d’arrêt contre eux à l’audience », a requis le procureur audiencier, Boubacar I Bah.
Si ces réquisitions du parquet ont satisfait l’avocat de la défense Me Thierno Souleymane Baldé qui a plaidé non coupable et sollicité au près du tribunal l’acquittement de ces clients pour « crime non constitué », la partie civile a demandé quant a elle de condamner solidairement les accusés au payement d’un milliard de francs guinéens. Ce dit-il-, pour assurer le quart des besoins des trois enfants et la veuve du défunt.
A la barre, le représentant de la famille de l’agent de police Bakary Camara a dit ignorer qui a tué son petit frère.
« Nous avons été informé qu’il (Bakary Camara) a été poignardé. Mais, on ne peut pas expliquer comment il a été tué, parce qu’on n’était pas avec lui sur le terrain. Je ne connais pas celui qui l’a poignardé. Ceux qui ont défilé a la barre ici, ont tous nié les faits. Mais, cela n’engage qu’eux. Et vous, et moi, personnes ne connais celui qui a tué mon frère. Mais, Dieu connais celui qui a fait ça. N’eût été les exigences de la justice, on n’allait même pas venir ici. Mais, comme il est décédé dans l’exercice de son travail, nous ne pouvons pas rester indifférent par rapport à ça », a indiqué Moussa Camara.
Contre toute attente, le tribunal a mis l’affaire en délibéré pour décision être rendue le 26 janvier prochain.
TAOB