WIPO Re:Search accueille un 150e membre au sein de son réseau mondial de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), le paludisme et la tuberculose, avec l’adhésion au partenariat public-privé de l’OMPI de la prestigieuse université colombienne d’Antioquia.
En 2011, l’OMPI et la société américaine BIO Ventures for Global Health (BVGH) ont créé le programme WIPO Re:Search pour accélérer la recherche-développement à un stade précoce sur les MTN, le paludisme et la tuberculose. À cette fin, la communauté mondiale de la recherche dans le domaine de la santé partage sans redevances des actifs de propriété intellectuelle. Les maladies ciblées touchent quelque 2 milliards de personnes dans le monde et frappent de manière disproportionnée les personnes les plus vulnérables.
Parmi les membres de WIPO Re:Search figurent des sociétés pharmaceutiques, des établissements universitaires et scientifiques, et des organisations non gouvernementales. Avec la récente adhésion de l’Université d’Antioquia, le consortium compte désormais 150 membres dans 44 pays et sur six continents. À ce jour, le consortium a mis en place 165 collaborations qui permettent aux organisations concernées de partager des actifs de propriété intellectuelle, telles que des molécules, des composés, des données et des savoir-faire.
“Grâce au partage créatif des actifs de propriété intellectuelle au sein de son réseau public-privé mondial, WIPO Re:Search renforce – et démontre – la puissance que peut avoir l’innovation dans la promotion de la recherche-développement aux fins de la lutte contre des maladies dévastatrices qui touchent de manière disproportionnée les populations défavorisées”, a déclaré M. Edward Kwakwa, sous-directeur général de l’OMPI chargé du Secteur des enjeux et des partenariats mondiaux.
“Nous nous réjouissons d’accueillir l’Université d’Antioquia, notre premier membre colombien, au sein de WIPO Re:Search”, a déclaré Mme Jennifer Dent, présidente et directrice générale de BVGH. “Tandis que BVGH s’efforce de promouvoir les partenariats et de faire avancer la recherche sur les MTN, le paludisme et la tuberculose, nous devons absolument impliquer les chercheurs des pays où ces maladies sont endémiques. La Colombie a créé une culture et acquis une réputation d’excellence en matière de recherche sur les maladies infectieuses. Nous sommes convaincus que cette université sera un acteur important et un partenaire solide au sein de notre réseau WIPO Re:Search qui regroupe des organisations du monde entier”.
L’Université d’Antioquia rejoint un réseau jouissant d’une grande diversité géographique et d’une excellente réputation universitaire, qui compte aussi parmi ses membres huit des plus grandes sociétés pharmaceutiques au monde : Eisai, GSK, Johnson & Johnson, Merck, MSD, Novartis, Pfizer et Takeda.
Parmi les membres ayant déjà mis en place des collaborations en matière de recherche-développement, citons le Massachusetts Institute of Technology aux États-Unis d’Amérique, la Liverpool School of Tropical Medicine au Royaume-Uni, l’Université de Yaoundé au Cameroun, le Laboratório Nacional de Biociências au Brésil, le Walter and Eliza Hall Institute en Australie et les instituts de biomédecine et de santé de Guangzhou en Chine. Ces collaborations font progresser la science sur un éventail de maladies, parmi lesquelles le paludisme, l’onchocercose (cécité des rivières) et la schistosomiase, également connue sous le nom de bilharziose.
Fondée en 1803, l’Université d’Antioquia (UdeA) est l’une des plus anciennes universités de Colombie. Ses activités de recherche remontent aux environs de 1960. Aujourd’hui, l’UdeA abrite 268 groupes de recherche et 615 chercheurs, ce qui en fait le deuxième pôle scientifique du pays.
Le programme PECET (Programa de estudio y control de enfermedades tropicales) de l’UdeA mène des recherches multidisciplinaires qui visent à mettre au point des traitements contre les maladies tropicales pour les communautés les plus démunies au monde.
Reconnu par l’Organisation mondiale de la Santé en tant que centre collaborateur pour l’enseignement, la formation, la recherche et l’évaluation des médicaments et des vaccins, le PECET a mis en place des collaborations internationales en Amérique centrale, en Méditerranée, en Afrique subsaharienne et en Asie, et s’intéresse plus particulièrement à l’élaboration de médicaments contre la leishmaniose. Le PECET a notamment mis au point Anfoleish, une crème destinée au traitement de la leishmaniose cutanée, pour laquelle un partenariat avec le DNDi a été instauré en vue de la réalisation d’essais cliniques.
“C’est avec beaucoup d’enthousiasme que notre université rejoint WIPO Re:Search. Nous avons hâte de collaborer avec ce groupe dynamique d’organisations qui ont pour objectif commun de réduire le poids des maladies tropicales négligées sur les communautés les plus démunies au monde. Nous espérons et nous avons la conviction que nos collaborations avec les autres membres du consortium permettront de faire de nouvelles découvertes et de progresser dans cette lutte constante contre ces maladies dévastatrices”, a déclaré M. Iván Vélez, directeur du PECET.
En tant que membre le plus récent de WIPO Re:Search, l’UdeA apporte une solide expertise dans la découverte de médicaments à base de produits naturels, le repositionnement de médicaments, le criblage in silico (sur ordinateur) et in vitro, les études précliniques et les essais cliniques.