Les restrictions ‘‘imposées” par le gouvernement guinéen par rapport à la décision unilatérale d’Alpha Condé de fermer les frontières de son pays avec la Sierra Leone, sont perçues d’un autre œil par son homologue  Julius Maada Bio.

A cette inquiétude du président Sierra Léonais, s’ajoute la multiplication des incursions des troupes guinéennes dans la zone frontalière de Yenga.

A l’occasion de la 58ème session ordinaire virtuelle  des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ténue  samedi, 23 janvier 2021, le président Julius Maada Bio a attiré l’attention de ses pairs de l’institution sous-régionale.

«La Sierra Leone observe avec une profonde inquiétude la multiplication des incursions des troupes guinéennes dans la région de Yenga, qui se trouve dans le territoire souverain incontesté de la Sierra Leone. Le problème reste non résolu et nos homologues guinéens ont continué d’empiéter sur les frontières terrestres et maritimes de la Sierra Leone », a précisé la présidence Léonaise.

D’après lui, la fermeture des frontières entrave la libre circulation des marchandises et des personnes entre les deux pays et provoque “une énorme perte économique pour les deux pays”.

Pour éviter une éventuelle tension diplomatique entre les deux États, le président Maada Bio “a exhorté l’organe régional à créer de toute urgence un comité spécial pour examiner la question non résolue de Yenga entre les deux pays par le biais d’un engagement diplomatique en vue de trouver une solution durable à ce différend frontalier de longue date”.

A rappeler que la Guinée et la Sierra Leone  ont toujours entretenu de bonne relation diplomatique.  Lors de la récente  investiture d’Alpha Condé, réélu pour un troisième mandat, le  dirigeant léonais était également à Conakry.

TAOB