En Centrafrique, des réactions après l’arrestation d’un ancien chef de guerre de l’ex-Seleka. Mahamat Said Abdel Kani a été remis par les autorités centrafricaines à la Cour pénale internationale où il est arrivé dans la soirée de dimanche. Il est accusé de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Proche de l’ancien chef de la Seleka Michel Djotodia, il a ensuite été un membre influent du Front populaire pour la Renaissance de la Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam.

“Il faut noter que Mahamat Said [Abdel Kani] est arrêté au même moment que Michel Djotodia, Noureddine Adam, Mahamat Al-Khatim, Ali Darassa sont en train de circuler et de diriger les groupes armés. Donc, bien sûr c’est une très première étape très positive, mais à Human Rights Watch, on veut continuer à rappeler à la CPI, et aussi à la CPS, la Cour pénale spéciale qui est sur place à Bangui qu’il ne faut stopper avec Mahamat Said, qu’il y a d’autres dirigeants de la Seleka qui doivent être soit inquiétés ou soit arrêtés aussi. On espère que ce sera un avertissement. Et en même temps, il faut être réaliste. François Bozizé est arrivé à Bangui il y a plus d’une année. Il a été fêté par son parti politique. En même temps, il y a un mandat d’arrêt contre lui. Il a circulé ouvertement, il a postulé pour la présidentielle, etc. Mais en Centrafrique, les gens qui ont commis des abus très graves pensent qu’ils peuvent toujours avoir cette impunité. Donc, on espère qu’avec l’arrestation de Mahamat Sadi, cela va commencer à changer des choses”, a expliqué Lewis Mudge, chercheur à Human Rights Watch.

Avec RFI