Addis-Abeba, Éthiopie, le 9 février 2020 (CEA) – Le Président kényan Uhuru Kenyatta se dit déterminé à redoubler d’efforts pour soutenir les femmes entrepreneurs en Afrique.

S’exprimant lors du Forum des entreprises africaines en ligne, organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), il insiste sur le fait que « nos filles sont égales à tous égards à nos garçons » et s’engage à « travailler ensemble non seulement au Kenya mais à travers le continent pour garantir que les femmes puissent occuper la place qui leur revient dans la société ».

Interrogé s’il se considère comme féministe, le Président répond positivement en disant que « les femmes ont la même capacité, sinon plus, que leurs homologues masculins ». Il poursuit en s’engageant « à la fois en tant que président et en tant que politicien, à faire tout son possible pour que les femmes de nos pays aient les mêmes chances, sinon plus, que leurs homologues masculins.

Dans une session dynamique et rare de 90 minutes avec quatre jeunes entrepreneurs africains, le Président Kenyatta a répondu à une série de questions directes sur l’avenir de la technologie en Afrique et le rôle de chef de file du Kenya sur le continent.

La Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, appelle à redoubler d’efforts pour réduire l’écart entre les hommes et les femmes, expliquant que « 15,2% seulement de l’innovation et des entreprises dans le secteur des TIC sont réalisées par des femmes » et, par conséquent, « elles ont besoin de beaucoup de financement ».

Elle salue la création du Fonds d’investissement pour le leadership des femmes africaines en déclarant que « grâce à ce fonds, nous pouvons voir plus d’investissements et soutenir plus de femmes ».

Le Président Kenyatta souligne la nécessité de développer des produits financiers pour permettre aux femmes d’accéder au capital d’une manière qui « ne leur impose pas des taux d’intérêt exorbitants ». Il ajoute que le Kenya poursuivra des politiques « qui permettront aux femmes et aux jeunes de prendre légitimement leur place en tant que partenaires du développement et en tant que partenaires de l’avenir du continent africain ».

Interrogé sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), il se décrit passionnément comme « un défenseur du continent africain », affirmant que plus les pays sont ouverts, plus les opportunités sont créées. Il reconnaît qu’il faut travailler sur des infrastructures communes, des normes communes, une harmonisation des tarifs et une communication plus facile entre les États africains.

La ZLECA a vu le jour en janvier 2021. Elle offre aux entreprises et aux investisseurs africains la possibilité de mener 97% de leurs échanges, sans droits de douane. Cela créera un PIB combiné de plus de 2 000 milliards de dollars dans une région qui compte plus d’un milliard de personnes.