Le torchon qui brûle entre Alhousseine Makanéra Kaké et l’opposition républicaine est loin de tirer son épilogue.
Après sa démission de cette frange de classe où il était porte-parole, l’ancien ministre de la communication n’a pas tarder de rencontrer le président Alpha Condé, le dimanche dernier.
En prenant ses distances avec l’opposition républicaine dirigée par son chef de file Cellou Diallo, l’ancien griot du président de l’UFDG est revenu sur sa rencontre avec le chef de l’Etat : « Après plus de 2 ans, me retrouver face à face avec le Président, c’était vraiment un moment très émouvant. Je rappelle que je n’ai pas été demandeur, mais j’ai été surpris d’être appelé à rencontrer le Président de la République. Je ne pense même pas que cela soit une faveur. Le Président est le Président de tous les Guinéens, quand il a besoin de quelqu’un, il peut l’appeler. Et, quand il s’agit de défendre l’intérêt général, vous avez l’obligation de répondre ».
Même s’il dit n’avoir pas claqué la porte à l’opposition, Il ressort qu’il est désormais partisan d’un éventuel troisième mandat face à une opposition républicaine dont il ne partage plus les mêmes valeurs : « Même si toute la Guinée s’opposait à moi, si j’ai la conviction que je défends la vérité, je serai avec Dieu parce que celui qui est avec lui ne perdra jamais ».
« Je refuse qu’on remplace une dictature par une autre. Si c’est le cas, il vaut mieux de ne pas changer », a ajouté dan la presse, l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine, celui pour qui l’avènement du président de l’UFDG ressemblera à une autre forme de dictature.
Concernant les démarches de protestation de l’opposition relative à l’application du contenu du dernier accord politique lié à l’installation des exécutifs communaux, Makannera réitère ses propos : « Je ne me reconnais pas dans ces manifestations pour la simple raison que je suis un démocrate et républicain. Je suis également opposé à toute restriction des libertés individuelles et collectives dans notre pays. Raison pour laquelle, j’ai accepté de me battre pendant plus de 20 ans au sein de l’opposition ».
Thierno Amadou Oury BALDE