TPI-de-Mafanco

Déclaré coupable des faits d’injures publiques, le tribunal correctionnel de Mafanco a condamné  un certain Ibrahima Soumah à trois (3) mois de prison ferme.

Alors qu’il poursuivi est  pour « outrage à agents et injures publiques », Ibrahima Soumah a comparu lundi 22 février 2021.Le prévenu a partiellement reconnu les faits mis à sa charge.

Selon le procès verbal interrogatoire lui par le juge, Ibrahima Soumah est accusé d’avoir outragé et injurié des policiers. Il aurait commis ces infractions dans un commissariat de police où il a été déposé suite à une bagarre qu’il a livré dans une boite de nuit.

A la barre, le prévenu a reconnu avoir proféré des injures à l’encontre des policiers. Mais, nie en bloc le délit d’outrage.

Dans ses explications, il a dit: « j’étais dans la boîte de nuit avec des amis. J’avais pris assez d’alcool. Ensuite, je suis allé dehors afin de fumer la cigarette. Lorsque j’ai voulu rentrer, le vigile à l’entrée m’a dit que je ne pouvais plus avoir accès dans la boîte».

« J’ai forcé la situation, on s’est bagarré. C’est dans cette bagarre que des agents des forces de l’ordre sont venus m’arrêter. C’était des policiers. Au commissariat, on m’a déshabillé, les agents m’ont giflé et ont volé mon argent. Lorsque j’ai réclamé mon argent, les agents ont refusé de me le rendre. Donc, je me suis mis à les insulter (les policiers) », a expliqué Ibrahima Soumah.

Dans ses réquisitions, le ministère public a indiqué que « Ibrahima Soumah a fait exprès pour insulter des agents des forces de l’ordre ».

C’est ainsi, le procureur Alseny Bah a demandé au tribunal de « condamner le prévenu 8 mois d’emprisonnement avec sursis ».

Contrairement aux propos du parquet, l’avocat de la défense a déclaré que son client n’a rien fait de délictuel.

Pour  Me Gilbert Tohon Camara, dans cette affaire, c’est le prévenu qui devait normalement être le plaignant  en lieu et place des agents.

« Monsieur le président, jamais mon client n’a outragé un agent. Mon client, en plus d’être victime de sévices corporels de la part des agents des forces de l’ordre, a été victime de vol. Son argent a été frauduleusement soustrait. C’est lui qui devait être le poursuivant dans cette affaire Monsieur le président. C’est pourquoi, je vous demande qu’il vous plaise de libérer tout simplement mon client », a-t-il plaidé.

Pour sa propre défense, le prévenu a sollicité la clémence du tribunal.

Daouda Yansané