Brazzaville, 1 mars 2021 (CEA) – La Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) en collaboration avec l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI) et l’Union Internationale des Télécommunications, prend des dispositions finales pour la mise en place du tout premier Centre africain de recherche sur l’intelligence artificielle au Congo.
Un accord de partenariat à cet égard sera signé entre la République du Congo et la CEA lors de la cérémonie d’ouverture officielle de la 7è session du Forum régional africain sur le développement durable (FRADD2021) le 3 mars 2020. L’intelligence artificielle (IA), qui pourrait contribuer à la hauteur de 15,7 mille milliards de dollars pour l’économie mondiale vers 2030, devrait doubler la productivité et les revenus des petits producteurs alimentaires, faciliter d’autres avancées scientifiques et améliorer la manière dont les humains apprennent.
L’équipe de communication de la CEA a demandé à Mactar Seck, un acteur clé dans la conception de ce projet au sein de la division des technologies, de climat et des ressources naturelles (TCND) à la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), de faire la lumière sur le partenariat CEA-Congo sur l’IA.
Question : La CEA est en train d’aider le Congo pour la création d’un Centre de l’intelligence artificielle. Pourquoi ce choix porté sur ce pays ?
Réponse : il faut tout d’abord prendre en compte le fait que les technologies de l’information et l’innovation jouent un rôle important dans le développement socio-économique des pays, notamment ceux du continent africain.
Vous le voyez aussi, l’Afrique a fait des progrès énormes au niveau de ces technologies. L’intelligence artificielle fait partie des technologies émergentes et selon différentes études elle offre plus d’opportunités de développement au continent et pourrait contribuer significativement à créer plus d’emplois.
Et, la croissance de l’intelligence artificielle au cours des cinq prochaines années est estimée à 33% ; sans compter qu’elle peut générer jusqu’à 4,3 milliards de dollars pour le continent.
Le choix du Congo, tient compte des relations particulières que la CEA a eues avec la République du Congo, notamment la mise en place d’une plateforme de communication pour la santé en vue de lutter contre le COVID-19 et des améliorations observées dans la lutte contre cette pandémie, d’un environnement universitaire qui présente beaucoup d’opportunités pour le développement des technologies et la vision du président de la République Denis Sassou Nguesso.
Tous ces atouts nous ont emmenés avec nos partenaires à mettre en place, au Congo, le Centre d’intelligence artificielle qui sera un centre africain de recherches.
Et quel est le but visé de ce Centre ?
Ça sera la première initiative de ce genre sur le continent africain. Ce Centre permettra de développer non seulement l’intelligence artificielle dans le pays ; mais aussi au niveau de l’Afrique ; parce que l’intelligence artificielle présente beaucoup d’opportunités et pose également des questions éthiques.
Il s’agit d’un Centre africain. Le Centre va donc nécessiter une collaboration entre le Congo et d’autres pays africains. Comment comptez-vous organiser cette collaboration ?
Bien sûr cela va nécessiter une collaboration très étroite entre le Congo et les pays de la sous-région, puis tous les autres pays du continent. Il y aura un partenariat avec les grands Centres de recherches en intelligence artificielle à travers le monde.
La CEA en collaboration avec ses partenaires entend appuyer les pays africains et mettra tout en œuvre pour que le Centre puisse être vecteur d’amélioration de la recherche en intelligence artificielle pour le bénéfice de l’ensemble des pays africains. Nous allons développer un programme de travail et des axes recherches sur lesquelles le centre va se focaliser.