« Je voudrais juste rappeler qu’un détenu qu’il soit en détention provisoire ou qu’il soit condamné, a accès à son avocat. L’avocat a accès à son client à tout moment même au moment de l’exécution. C’est-à-dire même un détenu qui est condamné à mort, qui doit être exécuté ».
C’est avec ces propos, Maître Amadou Diallo, membre du collectif des avocats des opposants détenus à la maison centrale de Conakry, dénonce ce mardi 2 mars 2021, ce qu’il qualifie une violation des droits de la Défense dans ce dossier.
Empêché d’avoir accès à ses clients incarcérés à la prison civile, il dit ne pas comprendre cette attitude qu’il fustige : « Je ne comprends pas pourquoi on peut nous interdire d’accéder à nos clients d’autant plus que nous sommes régulièrement constitués et nos clients n’entendent pas changer d’avocats ».
« Nous restons et demeurons leurs avocats donc nous pouvons normalement les rencontrer à tout moment, pendant la détention provisoire mais également dans l’éventualité où ils seraient condamnés, nous avons le droit de les rencontrer et ils ont le droit de nous rencontrer. C’est une atteinte grave à l’Etat de droit, c’est une atteinte grave aux droits fondamentaux de nos clients, c’est même une atteinte grave à l’exercice de la profession d’avocat », a-t-il laissé entendre.
A l’en croire, le collectif des avocats va saisir le Barreau de Guinée, ordre des avocats : « nous appartenons à une corporation qu’on appelle le barreau de Guinée, nous allons rendre compte au conseil de l’ordre et puis le conseil de l’ordre avisera. Nous sommes venus avec des huissiers qui vont faire le constat puisque nous avions le pressentiment qu’ils allaient nous empêcher de rentrer aujourd’hui encore ».
TAOB