Ce jeudi 11 mars 2021, Elhadj Mamadou Sylla, chef de file de l’opposition guinéenne en compagnie avec les membres de son cabinet, a rendu visite aux opposants placés en détention provisoire depuis octobre-novembre 2020, à la Maison centrale de Conakry.

 Au sortir de cette visite, le président de l’UDG dit avoir rencontré de nombreux détenus politiques dont Ibrahima Chérif Bah (vice-président de l’UFDG), Abdoulaye Bah (ancien président de la délégation spéciale de Kindia et membre du Bureau exécutif de l’UFDG), Ismaël Condé (1er vice maire de Matam et membre du Bureau exécutif de l’UFDG).

Il a demandé ensuite à la justice de diligenter rapidement le dossier des opposants détenus depuis plusieurs mois sans jugement.

Lisez plutôt l’extrait de sa déclaration.

« Il y a 55 personnes qu’on a pu voir sur la soixantaine qui était sur la liste. On nous a dit qu’il y a certains qui sont atteints du Covid-19 et ceux-ci sont au centre de traitement. Nous disons qu’on est très satisfait de notre démarche parce que tous ceux qui ont pris la parole devant nous, nous ont félicités, remerciés et encouragés à continuer ce qu’on est en train de faire. On était là pour remonter leur moral et leur dire de garder le courage. Leur dire qu’on a vu des gens sortir de prison pour aller automatiquement prendre le fauteuil présidentiel. L’actuel président, Alpha Condé, a fait deux ans ici. Moi-même j’ai été détenu ici. Donc il faut rappeler tout cela. Et je pense qu’on a été entendu…

Les gens que nous avons vus se portent bien, physiquement. Sauf madame Fatou Bangoura qui a un problème au niveau des pieds, elle marche difficilement. Donc ce que nous pouvons demander à la justice, c’est de les juger le plus rapidement que possible.

On a vu des gens qui nous ont dit qu’ils ont fait 6 mois sans voir un avocat, sans jugement, et sans recevoir de la visite. Tout cela devrait pousser la justice à juger vite ceux qui sont en conflit avec la loi pour les situer sur leur sort. On peut aussi demander au président sa clémence, mais c’est après le jugement. C’est s’il y a des condamnés qu’on ira vers le président pour demander sa clémence, au nom de la paix et de la quiétude sociale ».

TAOB