Dans un  communiqué rendu public le 7 mai 2021,  le gouvernement annonce  la libération de certains prisonniers politiques détenus à la maison centrale de Conakry suite à la crise post électorale du 18 octobre 2020.

Parmi les 80 personnes inculpées Dans l’affaire dite des Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et autres, 31 ont bénéficié d’un non-lieu et remis aussitôt en liberté et 49 accusés sont renvoyés devant le tribunal en vue d’un jugement.

Ci-dessous, la communication du Gouvernement sur la libération de ces prisonniers politiques :

 La justice, saisie pour faire la lumière sur les violences qui ont émaillé les dernières élections référendaires, législatives et présidentielles, a engagé des poursuites contre des citoyens accusés de nombreuses et graves infractions à la loi, parfois d’actes criminels.

 

Le Gouvernement note avec satisfaction que les procédures en cours se déroulent dans la sérénité, dans le strict respect de l’indépendance consacrée de la justice et du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs dans un Etat de Droit.  

 

Le Gouvernement est satisfait de constater que l’instruction de certaines affaires a été menée jusqu’à son terme, et des décisions rendues.

Ainsi, dans l’affaire de l’attaque du train minéralier au cours de laquelle quatre agents des services de défense et de sécurité ont été tragiquement assassinés, le cabinet d’instruction a pris une ordonnance : sur 17 personnes inculpées, 8 sont renvoyées devant le tribunal pour être jugées, et les 9 autres ont bénéficié d’un non-lieu et immédiatement libérées.

 

Quant à l’affaire dite des Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo et autres, parmi les 80 personnes inculpées, 31 ont bénéficié d’un non-lieu et remis aussitôt en liberté.   Tandis que 49 accusés sont renvoyés devant le tribunal en vue d’un jugement.

 

Le Gouvernement prend acte de l’ordonnance du cabinet d’instruction.  Le procureur de la République a informé le Ministère de la Justice de sa décision de de ne pas interjeter appel, comme le permet du reste la Loi.

 

Le Gouvernement se réjouit des procès annoncés après la reprise normale des audiences dans les cours et tribunaux du pays.

 

Le Gouvernement maintient sa posture qui consiste à faire entièrement confiance aux institutions nationales, et se félicite que la justice instruise toutes les affaires qui lui sont soumises dans la sérénité et avec un professionnalisme exemplaire. Malgré les multiples pressions subies et les tentatives d’intimidation des magistrats qui ne doivent se soumettre qu’à la loi et n’écouter que leur conscience en suivant leur intime conviction.

 

Monsieur le Président de la République, son Excellence Professeur Alpha Condé, rassure l’opinion nationale et internationale de son engagement personnel, et de sa volonté politique à défendre et garantir l’indépendance des institutions de la République et la souveraineté de la justice. Il demeure aussi profondément attaché aux valeurs de la Démocratie, aux principes de l’Etat de Droit et veille scrupuleusement, en sa qualité de premier magistrat du pays, au respect des Droits de l’Homme et de la dignité humaine.

 

Tibou Kamara,

Ministre d’État, conseiller spécial du Président de la République, Ministre de l’Industrie et des PME, porte-parole du Gouvernement