Arrêtées le jeudi dernier suite aux incidents survenus dans le quartier Wanindara la semaine dernière où trois personnes ont été tuées dont un agent de police, les mises en cause ont été présentées à la presse, ce mardi 13 novembre 2018.
Par la voix d’Abdel Nasser Condé, commissaire divisionnaire de police et chef de la division des investigations criminelles, la Direction Nationale de la Police Judiciaire(DPJ) qui a entendu les personnes transférées devant elle par des agents de la CMIS N°1, indique que nul des 25 suspects n’a reconnu les faits mis à sa charge.
De même, aucun ne reconnait être propriétaire ou détenteur des armes blanches présentées à la DPJ, selon l’officier de police judiciaire.
Alors qu’ils attendent d’être déférés au tribunal de première instance de Dixinn, les poursuivis crient tous à l’acharnement. C’est par exemple ce qu’a rapporté Mamadou Kaba Bah, muezzin dans une mosquée de Wanindara : « J’étais en partance pour la mosquée, mais quand j’ai vu les agents de la police venir, je me suis retourné chez moi où ils m’ont trouvé. Un d’entre eux, a jeté une pierre sur mon toit. Je lui ai dit de cesser, que je suis le propriétaire de la maison. C’est ainsi qu’il a appelé ses amis policiers qui sont venus me gifler. Je leur ai dit de me laisser partir à la mosquée. Un d’entre eux, a directement pris les clefs de la mosquée dans ma poche ».
« Moi, je suis responsable d’une famille de 12 enfants. Je ne suis pas quelqu’un qui sort pour jeter des cailloux dans la rue. Mon âge a dépassé ça», a-t-il ajouté.
A Signaler que parmi les 25 personnes mises aux arrêts, figure une femme et plusieurs adolescents.
Thierno Amadou Oury BALDE