Cellou Camara

« L’armée ne participe pas et ne participera pas aux opérations de maintien de l’ordre public. Conformément à l’article 3 de la loi L009, en temps de crise et de troubles à l’ordre public, la sécurité des personnes et de leurs biens relève de la police et le cas échéant de la gendarmerie au deuxième degré ».

Cette  décision prise par le ministère de la Défense à la veille de la manifestation de l’opposition et du sit-in des enseignants grévistes  ce jeudi 22 novembre, intervient dans un contexte difficile où les forces mixtes sont quasiment visibles sur le long de la route.

Si l’intervention de l’armée dans le maintien d’ordre semble être exclue par les autorités, celles-ci prévoient tout de même une dérogation au principe en période exceptionnelle. D’après Aladji Cellou Camara, Directeur des relations publiques de l’armée , « Dans des circonstances exceptionnelles et sur réquisition, les forces armées peuvent intervenir en dernier ressort pour appuyer les forces de sécurité pour une période limitée dans le temps ».

Alors que la mesure de patrouille relative à l’institution des forces mixtes pour le renforcement de la sécurité fait polémique dans les débats pendant cette période de crise sociopolitique, ce haut cadre de l’armée indique que : « la présente opération de sécurisation de la ville de Conakry vise exclusivement à lutter contre la criminalité et le grand banditisme tout en permettant la libre circulation des personnes et des biens. Il n’est pas question de revenir sur les acquis de la réforme du secteur de sécurité ».

Thierno Amadou Oury BALDE