A la ceremonie de prestation de serment du Président de la transition Colonel Mamadi Doumbouya

Le président du CNRD a prêté serment ce vendredi 1er octobre 2021, au palais Mohamed V de Conakry.  Par cet acte, il est investi dans les fonctions de président de la République et président de la transition.

Dans son discours, le Colonel Mamadi Doumbouya a rassuré de sa volonté de remplir correctement les différentes tâches qui lui sont confiées durant cette période de transition.

Le désormais chef de l’Etat a rappelé les missions qui interpellent le gouvernement et le Conseil National de la transition notamment la rédaction d’une nouvelle constitution, la refondation de l’État, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral, la refonte du fichier électoral, l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes et la réconciliation nationale.

Il a également invité le peuple de Guinée dans son ensemble, à saisir cette opportunité pour refonder la nation guinéenne, en luttant contre la corruption et en réconciliant le peuple de Guinée.

 

Ci-dessous discours du président Mamadi Doumbouya :

« Je mesure à sa juste valeur l’ampleur et l’immensité des tâches qui me sont confiées en ma qualité de président de la transition, Chef de l’État. Une lecture attentive de l’évolution politique de notre pays permet d’aboutir à une conclusion. Celle relative à la nécessité d’apporter un changement. En effet, comme vous le savez, la République de Guinée a connu depuis le 5 décembre 2021 un changement politique, suite à la prise du pouvoir par l’armée. Ceci est consécutive à une longue crise sociopolitique et économique, à laquelle le pays était confrontée. Lors de ma première adresse à la nation, j’ai largement expliqué à l’opinion publique nationale et internationale les motifs à l’origine du changement intervenu et décliné en même temps les axes prioritaires sur lesquels le CNRD s’est fixé dans sa mission de rassembler le pays. Ainsi, sous la direction du CNRD le pays s’est doté d’une charte de la transition qui prévoit notamment un gouvernement de transition et un conseil national de transition qui auront la charge de dérouler les différentes missions de la transition.

Ces missions se résument essentiellement à la rédaction d’une nouvelle constitution, la refondation de l’État, la lutte contre la corruption, la réforme du système électoral, la refonte du fichier, l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes et la réconciliation nationale.

Je réalise parfaitement l’ampleur des tâches qui nous attendent, mais demeure en même temps convaincu qu’avec le soutien de tous, les défis qui nous interpellent seront relevés. Pour y parvenir, j’en appelle à l’esprit de solidarité et de patriotisme des uns et des autres, car c’est lorsque nous sommes unis que nous devenons forts. Mais divisés, nos efforts risquent de se noyer dans des nouvelles contradictions qui vont nous conduire à l’échec. J’engagerai tout particulièrement à cet égard, l’ensemble des organes de transition qui seront mis en place, à la réalisation effective des missions qui sont les leurs. Il est essentiel de rappeler ici le rôle important que devra jouer notre institution judiciaire en tant qu’élément d’équilibre et de paix sociale de notre pays. L’indépendance et l’impartialité de la justice, constituent à mes yeux un impératif afin d’instaurer la crédibilité de notre État et de recréer la confiance des citoyens dans l’institution judiciaire.

C’est l’immensité de la tâche qui attend notre corps judiciaire, qui, en réalité, a besoin d’une véritable renaissance. Je réaffirme ici l’engagement du CNRD, au nom du peuple de Guinée, à respecter tous les engagements nationaux et internationaux auxquels le pays a souscrit. De même, je voudrais souligner mon attachement particulier pour le raffermissement des liens d’amitié et de fraternité avec nos voisins. Mais aussi avec tous les pays partenaires et amis de la Guinée. En tant que membre fondateur de l’union africaine et attaché aux valeurs panafricaines, notre pays continuera à tenir son rang dans l’intégration et le rayonnement du continent.

Je voudrais ici réitérer mon engagement que ni moi, ni aucun membre du CNRD et des organes de la transition ne sera candidat aux élections à venir. Avant de clore mon propos, je lance un appel fraternel et patriotique au peuple de Guinée dans son ensemble, à saisir cette opportunité pour refonder notre nation forte pendant cette période de transition. Nous devons œuvrer ensemble pour poser les bases d’une société réconciliée et engagée pour son développement socioéconomique durable, au profit de tous.

Puisse Dieu le tout puissant nous accompagner, vive la République, vive la Guinée, vive le CNRD .

 

TAOB