Lors d’une conférence de presse animée samedi 23 octobre 2021 au Palais Mohamed V de Conakry, le Comité National du Rassemblement pour le Développement a révélé de nombreuses anomalies dans les finances publiques sous le régime d’Alpha Condé.
La junte entourée par le Gouverneur de la Banque centrale et de hauts cadres du Département du Budget a indiqué après analyse de la LFR 2021, que le tableau global des dépenses suscite des interrogations.
Au regard de cette situation, le CNRD a constaté : L’inexistence de mécanisme de contrôle fiable sur les dépenses réalisables, l’absence de supports expliquant certaines poches de dépenses dans les institutions et départements ministériels concernés, le manque de rigueur dans la répartition des dépenses publiques, l’insuffisance d’outils de planification des recettes mobilisables, l’insuffisance de mécanisme de contrôle de la mobilisation et de la sécurisation des recettes, la mauvaise répartition des dépenses budgétaires sans prise en compte de l’orthodoxie financière.
A cela s’ajoute des prévisions de dépense pour des structures quasi inexistantes ou non encore actives, à savoir : la CENI, le Haut conseil des collectivités, la haute cour de justice.
Selon le Gouverneur de la Banque centrale Dr Lonsény Nabé, le CNRD a promulgué la Loi des finances rectificatives adoptées par l’ancienne Assemblée nationale en vue de maintenir la légalité budgétaire et a exigé ce qui suit :
- Le respect scrupuleux des dispositions de la Loi organique de la Loi des finances notamment en ses articles 25 et 28
- Les dépenses de personnel pour toutes les institutions républicaines et des départements ministériels sont renvoyées au crédit correspondant figurant dans la loi des finances initiales exercée sous 2021
- La soumission des demandes de décaissement à une analyse et à un processus de validation,
- La production de rapports de l’ensemble des opérations de façon mensuelle
- L’exécution de la Loi des finances rectificatives.
A suivre !