La victime de viol qui a succombé à Tunis lors de sa 7ème intervention chirurgicale a rejoint sa dernière ce mercredi, 24 novembre 2021 au cimetière d’Entag dans la commune de Matoto.
M’Mah Sylla a été rendue hommage à la morgue de l’hôpital Sino-Guinéen où s’est effectuée la levée du corps devant plusieurs parents de la defunte, proches, activistes de la société civile, acteurs politiques, et membres du gouvernement.
Le porte-parole de sa famille, rappelant les qualités de la défunte, a remercié le gouvernement et le peuple de Guinée pour le soutien.
« Nous remercions le gouvernement et le chef de l’Etat pour son soutien physique et moral. M’mah Sylla avait choisi de rester parmi nous, auprès de siens qu’elle aimait tant. Elle a réussi à nourrir des relations amicales fraternelles, malheureusement au-delà de tous les efforts, nous ne pouvions pas la garder parmi nous comme nous aurions voulu », s’est exprimé Alpha Amadou Diallo.
Au nom président Colonel Mamadi Doumbouya, la ministre de la promotion féminine, de l’enfance et des personnes vulnérables, a rassuré que justice sera faite sur ce dossier qui est déjà en instruction.
« Ce dossier est déjà instruit et il suit son cours. Nous demandons à la famille et proche de faire confiance à la justice et que justice sera rendue. Toute la lumière sera faite sur ce dossier. Je demande à tout un chacun d’être patient », a indiqué Aïcha Nanette Conté.
La présidente de l’ONG « Mon enfant ma vie » qui a été la première à s’occuper du dossier de cette victime de viol collectif par des médecins dans une clinique à Entag, n’a pu digérer son amertume : « J’ai vu le ventre de M’Mah Sylla de gauche à droite, recousu comme un matelas. Je n’ai pas soufflé une minute jusqu’à ce que ces personnes soient arrêtées. Des M’Mah Sylla existent en Guinée, il faut que ça s’arrête. Mais j’ai comme l’impression on nous entend, mais on ne nous comprend pas… ».
Aissata BALDE