Comme le patrimoine bâti et les finances publiques, le président de la transition compte moraliser  à tout prix la gestion des ressources naturelles à travers les entreprises minières installées en Guinée.

Le vendredi 8 avril, lors d’une audience accordée aux responsables des sociétés minières installées en Guinée, le président de la transition a lancé un ultimatum aux sociétés minières sur l’installation des raffineries, un point inscrit dans les conventions de base entre la Guinée et ces entreprises minières, selon le ministre des mines.

Introduisant les responsables des entreprises minières, le ministre des mines a déclaré que la convention de base signé et les entreprises minières fait foi  de l’installation des raffineries. « Jusqu’à date Monsieur le président aucune raffinerie n’est installée sur le territoire guinéen »

Mais selon le ministre, plusieurs conventions de base portant sur les raffineries sont restées dans les terroirs, malgré toutes les facilités créées par l’Etat guinéen.

Abordant le sujet, colonel Mamady Doumbouya a mentionné que des investissements dans le domaine minier en Guinée devraient être profitable au pays et non à son détriment.

« Ces investissement devraient faire au nom pas au détriment de la Guinée, mais également à son profit. C’est cela la coopération gagnant-gagnant. Nous avons mis en place plusieurs mesures pour un climat d’affaire garantissant un retour d’investissement élevé. Cependant, force est de constater que des attentes ne sont pas combler du côté de nos populations et le gouvernement en est conscient. Cela ne peut pas continuer », a-t-il promis.

Comme son ministre des mines et de la géologie, le président de la transition a  regretté la  non réalisation des conventions de bases entre la Guinée et ces sociétés concernant des raffineries en Guinée.

« Vous avez signé des conventions d’établissement avec le gouvernement guinéen. Ces conventions contiennent de part et d’autre des engagements et des obligations. Un engagement ou une obligation non tenue est une cause de nullité de la convention. Il en est aussi du processus de transformation de nos matières premières que vous exploiter. Désormais, leur transformation sur place devient incontournable. C’est un impératif et sans délai.

Plusieurs conventions  mentionnent le raffinage sur place. Ces engagements sont lettres mortes aujourd’hui. Pour ce fait, j’instruis le gouvernement de faire une évaluation des conventions par des cabinets spécialisés de manière à rétablir l’équité des relations entre vos sociétés et la République de Guinée ».

Dans un ton ferme, l’homme du 5 septembre a lancé un ultimatum d’un mois à toutes les entreprises minières évoluant en Guinée de  présenter un projet et chronogramme précis pour la réalisation de raffinerie dans le pays.

« La transformation de la bauxite en Alumine ne doit pas se limiter seulement  à la mise en place des usines de raffineries. Toutes les matières premières et produits rentrant dans la transformation doivent être produit sur place. C’est seulement à ce prix que nos ressources naturelles seront un levier de développement pour nos populations. Le gouvernement est conscient de la complexité d’un projet de construction de raffinerie d’alumine en Guinée. Cependant, respect des conventions de base reste pour nous non négociable.

C’est pour cela qu’un comité sera prochainement mis en place pour proposer aux sociétés minières qui se mettront ensemble pour la construction de raffineries en Guinée. Au cours des discussions un chronogramme détaillé et précis dont le gouvernement sera le garant du respect des délais contractuelles devrait être signé entre toutes les parties prenantes. Tout manquement au respect des délais de construction des raffineries  se traduira par des pénalités requises. Je vous invite à cette démarche qui devient un impératif catégorique et non négociable et ce avant la fin du mois de main. Je vous demande de revenir auprès du ministre des mines avec des propositions, un projet, un chronogramme précis de construction des raffineries d’alumine en République de Guinée ».

Ousmane Sylla