Le tribunal de première instance de Kindia a relaxé mercredi 18 candidats dont trois filles au baccalauréat unique session 2022.
Ces élèves accusés de fraude pendant les évaluations recouvrent désormais leur liberté après un bref séjour à la maison centrale de Kindia.
Dans sa décision, le tribunal a relaxé 4 prévenus pour délit non constitué et reconnu les 14 autres coupables des faits de fraude au Bac, tout en leur accordant une dispense de peine.
Selon l’accusation, ces 18 élèves ont été surpris en possession de téléphones ou de documents dans leurs salles pendant le déroulement des épreuves du baccalauréat, qui ont pris fin, mardi 21 juin. Se succédant devant le tribunal correctionnel de Kindia, la plupart d’entre eux ont reconnu les faits pour lesquels ils sont poursuivis.
La défense qui s’est exprimée par la voix de Me Mohamed Abou Camara, a salué le verdict de la juridiction compétente : « Le tribunal a estimé que pour les 14, il y a eu une infraction. Mais que cette infraction, cette fois-ci, ne peut être punie par ni la prison ni par le sursis. C’est ce qu’on appelle dispense de peine. Donc, le tribunal n’a pas prononcé de peine contre ces élèves. C’est une sorte de dette. Par contre, les 4 autres ont été purement et simplement relaxés ».
De son côté, ministère public qui avait requis une peine d’emprisonnement assorti de sursis contre les prevenus, n’est pas contre la décision du tribunal.
« Il faut savoir que c’est un procès qui a un caractère pédagogique. C’est un procès de conscientisation, de moralisation. Nous avons requis la condamnation avec sursis parce que l’infraction était constituée. Mais si toutefois, le président a décidé qu’ils soient dispensés de peine, c’est son droit le plus absolu. Et c’est pour donner une seconde chance à ces élèves », a réagi Kaman Gogunan Konomou, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Kindia.
Aissata BALDE